ette année, le vignoble portugais produirait 5,6 millions d’hectolitres de vin, d’après les premières estimations de l’Institut Portugais de la Vigne et du Vin (IVV). En repli de 20 % par rapport à la généreuse récolte de 2015 (7 millions hl) et de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale (6,3 millions hl), cette vendange serait du niveau de la très petite récolte de 2011. Excepté dans le vignoble d’Algarve, qui est stable avec 14 000 hl, l’ensemble des régions viticoles va enregistrer des baisses assez conséquentes de leurs rendements.
Premier vignoble portugais, la vallée du Douro affiche une forte baisse, de -27 % (avec 1,18 million hl). Les situations y sont très hétérogènes, entre des zones touchées par une forte pression de mildiou et/ou des averses de grêle, quand d’autres ont été épargnées et s’attendent à une récolte normale. Dans l’Alentejo, la production diminuerait de 5 % (à 1,10 million hl), non pas à cause de la pression cryptogamique, mais de baies de plus petite taille. Dans le Minho, la récolte serait réduite de 15 % (à 743 000 hl). Après une difficile floraison, ayant causé millerandage et coulure, la pression de mildiou s’ajoute à un retard phénologique d’une dizaine de jours. A Lisbonne, la perte de production atteindraint -40 % (721 000 hl). Elle est d’autant plus importante que le précédent millésime avait marqué un record de récolte (à 1,2 million hl). Dans la région de la capitale, la floraison a été très délicate, avec une forte coulure, à laquelle une forte pression de mildiou s’est ajoutée.