’est en fin de journée, vers 17 heures, qu’un violent orage s’est abattu sur la commune de Juillac-le-Coq, en Grande-Champagne. La violence de l’orage accompagnée de grêlons de taille moyenne a fait perdre en quelques minutes plusieurs degrés. « J’ai suivi l’arrivée de l’orage sur internet. Et j’ai bien vu que c’était pour moi » témoigne Christophe Fillioux, du Cognac Jean Fillioux. Le viticulteur poste même sur Facebook en live, un message de désespoir : « Au revoir récolte 2016, toute mes vignes sont en train de se faire saccager par la grêle, ça ne s'arrête pas !!! ».
Trois jours après l’intempérie, le producteur de Cognac fait preuve, néanmoins de sérénité. « C’est un bon moment pour avoir une grêle. La vigne est bien plus solide qu’en mai à cette époque de l’année et il reste encore du temps pour que des feuilles repoussent » philosophe-t-il. Il estime entre 60 et 80 % les dégâts. « Mais nous avons encore un mois avant les vendanges et nous verrons ce que la vigne est capable de rattraper ». Il reste confiant pour sa future commercialisation, « grâce à notre réserve ». Et son seul souci est la taille de l’an prochain qui sera plus délicate.
En tout , "l’orage de grêle a touché près de 1500 ha de vignes (2 % du vignoble) dont environ 500 ha à plus de 80% de dégâts. Certaines parcelles sont totalement détruites" annonce la chambre d'Agriculture des Charentes dans un communiqué daté du 25 juillet.
Depuis 1953, le secteur de Juillac-le-Coq n’avait pas connu d’épisode de grêle. Celui-ci fait suite à l’épisode du 27 mai qui a touché 5 500 hectares de vignes, soit 7 % du vignoble charentais. Les viticulteurs touchés s’interrogent une fois encore sur l’absence d’alertes météo le 22 juillet.