nnoncé récemment par le premier ministre adjoint de l’Australie, Barnaby Joyce, la mise à disposition de trois millions de dollars (soit deux millions d’euros) doit permettre à la recherche de réduire les impacts des feux dans les vignobles. Ce qui concerne d’avantage la prévention des goûts et odeurs de fumée que des incendies à proprement parler de la vigne.
« Il est vital que nous soyons capables de fournir à la filière australienne des outils innovants et abordables pour minimiser les effets indésirables de feux contrôlés ou sauvages » s’enthousiasme Andreas Clark, le président de Wine Australia. « Ce projet doit aussi aider les agences publiques de gestion du territoire pour planifier efficacement leurs incendies et réduire les risques d’impact sur les vignobles ».
Devant se dérouler sur trois ans et demi, le projet résume toute son ambition dans son intitulé : l’« adaptation au changement climatique sur la filière des vins nationaux par la réduction des pertes dûs aux feux contrôlés et sauvages et d’amélioration des lois de gestion des terrains publics* ».
Ce projet collaboratif réunit autour de Wine Australia l’Institut Australien de Recherche sur le Vin (AWRI) et les universités de La Trobe et de Victoria. En pratique, les chercheurs devront « examiner les pratiques et technologies permettant de préserver l’approvisionnement en raisins et améliorer la rentabilité des viticulteurs d’Australie » indique Wine Australia. L’objectif est de fournir à la filière un système d’alerte précoce d’exposition à la fumée, afin de protéger les vignobles exposés à des aspersions de protection. Il est également question d’étudier la distance seuil, entre le vignoble et un feu, à partir de laquelle les risques de déviations organoleptiques sont significatifs.
En parallèle de ces recherches sur la prévention des goûts de fumée, le programme doit déployer un volet curatif, en fournissant des processus de traitement des raisins et vins contaminés.
* : ou en version originale « Mitigation of Climate Change Impacts on the National Wine Industry by Reduction in Losses from Controlled Burns and Wildfires and Improvement in Public Land Management ».