Les vins italiens ont su s’imposer comme des vins de consommation courante, note Caroline Blot, de FranceAgriMer, à l’occasion de la présentation de la dernière étude sur l’état des importations de vin aux Etats-Unis. La population italienne, très présente, notamment dans la restauration, a appris au public américain comment boire ce vin en toutes occasions. Et, aux Etats-Unis, le consommateur est très friand de ce genre d’information. »
Résultat, le marché américain est inondé de vins italiens, qui atteignent 27% de part de marché en volume et autant en valeur. 35% des bouteilles importées aux Etats-Unis viennent d’Italie. En comparaison, la France reste toujours une référence, mais est davantage citée pour une consommation liée à des événements plus exceptionnels. Les vins importés de France sont donc en priorité des vins haut de gamme, ce qui donne une part de marché en valeur (29%) bien plus élevée que la part de marché en volume (12%), notamment grâce au champagne.
Explosion des bulles... italiennes
Car les bulles connaissent un bel essor aux Etats-Unis. En 2000, le pays n’importait que l’équivalent de 400 000 hl, dont quasiment la moitié venait de France. Quinze ans plus tard, c’est près d’1 million d’hl qui est importé, mais le rapport de force est inversé : l’Italie s’octroie 51% du marché, contre seulement 28 % pour la France.
Les volumes de bulles importées aux Etats-Unis en provenance d'Italie ont plus que doublé entre 2010 et 2015, notamment grâce à un prix très compétitif de 4,85 euros le litre en moyenne (Prosecco et consorts), alors que le prix moyen des vins pétillants français (champagnes et mousseux) aux Etats-Unis s'établissait à 21,09 euros (30 euros pour le seul champagne).