n 2015, le marché chinois a regagné son pouvoir d’attraction sur l’échiquier mondial du vin, mettant un terme à un repli de deux ans de repli. La République populaire a importé 5,52 millions d’hectolitres de vin pour 1,84 milliard d’euros de chiffre d’affaires, rapporte le Corriere Vinicolo, à partir des données Comtrade, soit des hausses impressionnantes de 44 % en volume et 65 % en volume par rapport à 2014. Dominées à 92 % par la bouteille, les importations chinoises ont également vu leur prix bondir de 26 %, passant de 2 à 2,5 euros/col. La reprise du marché chinois est non seulement quantitative, mais également teintée de montée en gamme. Ce qui témoigne de la fin du processus de restructuration des réseaux de distribution, saturés en 2013 et 2014 après la mise en place d’une politique anti-corruption (entre autres).
La France reste de loin le premier pays fournisseur de vins, avec 1,7 million hl pour 813 millions d’euros (respectivement +32 et +66 %), soit des parts de marché de 44 % en volume et de 46 % en valeur. Ce leadership reste net sur les importations de vins embouteillés, avec 46 % des parts de marché en valeur (soit 782 millions € expédiés, +72 %). Mais sur le vrac, ce sont les vins chiliens qui sont en position d’hégémonie, avec 63 % de la valeur importée (pour 57 millions d’euros, +70 %). La Chine est devenu la deuxième destination des vins chiliens, suite à l’accord de libre-échange signé en 2005.
Globalement, les autres pays fournisseurs affichent également de belles croissances : +114 % pour les vins australiens (à 408 millions €), +106 % pour les vins sud-africains (à 37 millions €), +40 % pour les vins espagnols (à 117 millions €), +37 % pour les vins argentins (à 18 millions €), +16 % pour les vins italiens (à 91 millions €)… A l'exception des vins de Nouvelle-Zélande (-7 %, à 17 millions €) et de ceux des Etats-Unis (-6 %, à 52 millions €).