haque année, ce sont 1,8 million de bouteilles de Cahors qui sont commercialisées, et consommées, dans les 45 communes de l’AOC, soit 9 % des volumes de l’appellation estime l’Union Interprofessionnelle du Vin de Cahors (UIVC). Sur les 44 000 habitants majeurs du vignoble, ils seraient 86 % à consommer des vins cadurciens selon un sondage* réalisé pour l’UIVC. Ces consommateurs achètent en moyenne quatre bouteilles par mois (soit 48 par an, ce qui représente 36 litres de Cahors par an, quand la consommation moyenne française est de 51 l/an/hab selon FranceAgrimer).
A noter que parmi les 14 % d’habitants majeurs du vignoble ne consommant pas de vins de Cahors, les deux tiers ne consomment pas une goutte de vin (64 %), et le tiers restant en préfèrent d’autres (notamment de Bordeaux).
Marquant une forme certaine d’atavisme, les consommateurs locaux de Cahors sont 48 % à le préférer à d’autres vins. Faisant état d’un cépage typique, le malbec, et d’un profil marqué, « fort » et « tannique », ils sont 84 % à estimer que les vins de Cahors se distinguent du reste de la production viticole. Et 70 % de ces sondés jugent que les vins de Cahors se sont améliorés qualitativement sur la dernière décennie.
Cet attachement s’explique par la proximité de ces consommateurs locaux avec leur vignoble, qui leur permet de rencontrer le producteur et s’approprier ses cuvées. Les taux de vente directe sont ainsi impressionnants, 56 % des consommateurs locaux achetant leurs bouteilles à la cave. La grande distribution ne pèse que 23 % des ventes, les cavistes pour 17 %, la vente-à-distance pour 2 % et les salons pour 2 %.


« Les résultats révèlent une évolution très positive de la consommation et de la perception des vins de Cahors au cours des dix dernières années. 73 % des habitants du vignoble les perçoivent comme des milieux de gamme et 20 % comme des hauts de gamme. Plus de 50 % estiment qu’ils ne sont pas chers » conclut Pascal Verhaegue, le président de l’UIVC. « Bref, tout cela va dans le bon sens, car les habitants de notre vignoble sont les premiers ambassadeurs de nos vins et car des marges de progression existent encore … »
* : enquête menée auprès de 340 habitants du 10 avril au 10 juin 2016 par Arnaud Lamy, étudiant en sociologie et anthropologie de l’alimentation à l’Institut Supérieur du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation de Toulouse.