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Etat sanitaire du vignoble
Le mildiou explose

Cette année, la pression de mildiou est exceptionnelle. Le moindre défaut de pulvérisation ou le moindre trou dans les cadences ne pardonne pas. Dans certaines parcelles, la situation est explosive, avec de nombreux symptômes sur grappes.
Par Christelle Stef Le 24 juin 2016
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Déformation d'une grappe en crosse - crédit photo : Christelle Stef
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ans tous les vignobles, la pression de mildiou est élevée voire exceptionnelle. Les conditions climatiques très humides quasi tropicales ont été très favorables au champignon. Au 23 juin, dans le Val de Loire, le parasite était présent un peu partout, même si le Saumurois paraissait moins attaqué. Des attaques directes ou indirectes sur inflorescences sont apparues à des degrés divers selon les cépages : de 2 à 30 % de grappes atteintes en Loire-Atlantique, de 1 à 20 % dans le Maine et Loire, et de 1 à 28 % dans la Sarthe indique le dernier BSV (bulletin de santé du végétal).

Traitements intercalaires

En Champagne, le champignon était également bien implanté. D’après le bulletin d’avertissements viticoles du 21 juin édité par le Comité Champagne 85 % des parcelles du réseau Magister présentaient des symptômes sur feuilles et 11 % du rot gris au 17 juin. Dans les situations d’attaque déclarée (plusieurs taches par cep et/ou symptômes fréquents sur inflorescences), les techniciens recommandaient donc des traitements intercalaires pour renforcer la protection avec des produits à base de fosétyl-Al + contact ou cymoxanil + contact.

Pression exceptionnelle également dans le Beaujolais. « Depuis un mois, le mildiou nous préoccupe. Des déformations d’inflorescence en crosse sont apparues avant la nouaison. A ce jour, le champignon  est présent sur l’ensemble du Val de Saône et le Nord Beaujolais. Dans le Sud Beaujolais, les attaques sont moindres. Dans les cas extrêmes, entre 5 à 10 % des grappes peuvent être atteintes. Cette situation s’explique par le fait que depuis début mai, il pleut régulièrement et les fenêtres de tir pour positionner les traitements sont courtes. Heureusement, le temps est redevenu plus clément ces derniers jours. On a des températures élevées (jusque 33 °C) qui vont permettre de sécher les symptômes. Le mildiou ne va donc pas re-fructifier tout de suite », indiquait Caroline Le Roux, de la chambre d’agriculture du Rhône le 24 juin.

Retour du beau temps

Dans le Bordelais, la situation était également inquiétante. « Dans les quatre témoins non traités que nous suivons, 85 à 100 % des grappes sont touchées à des intensité de 50 à 70 % », rapportait Nadège Bidou, responsable technique chez Soufflet Vigne le 23 juin.

Dans les parcelles protégées, le moindre défaut de pulvérisation ou le moindre trou dans les cadences n’a pas pardonné. Et, les dégâts pouvaient aller « jusqu’à une grappe et plusieurs feuilles par cep touchés », indique la technicienne. Heureusement dans la région, le beau temps était revenu. « Cela va ralentir l’épidémie », observe-t-elle.

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Tous les commentaires (4)
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le savant Le 09 juillet 2016 à 10:36:32
ATTENTION !l'usage des pesticides est dangereux pour l'environnement. Les médias ,eux ont la solution: zéro traitement +zéro récolte=faillite
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lam Le 02 juillet 2016 à 15:11:52
Une situation inquiétante aussi dans le bordelais. Les attaques sont franches sur feuilles et sur grappes. Peu de secteurs sont épargnés et croiser la maladie au vignoble est devenu "normal" en cette année particulièrement humide. Nous avons du adjoindre un curatif au dernier traitement et resserrer les cadences a 10/12 jours. Espérons une amélioration pour les mois estivaux sans quoi les dommages risquent d’être énormes d'ici a Septembre.
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grincheux Le 01 juillet 2016 à 18:58:49
Qui aura le courage de ramer à contre-courant, en disant que le bio est plus sensible au mildiou, émet beaucoup plus de CO2 et tasse les sols ? Sans compter l'apport de Cu, toxique pour la vie du sol.
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David Lefebvre Le 29 juin 2016 à 09:45:19
Une année compliquée en effet. Ici en Alsace, nous enregistrons un empilement d'une quinzaine de contaminations - incubations entre le 12/5 et le 20/5, soit à partir du stade quasiment feuille étalée ou légèrement plus. Conclusion globale, les traitements T1 par contact commençant le 20 - 25/5 à la première tache d'huile sont trop tardifs. Les traitements T1 systémiques curatifs au 20, 25/5 sauvent la mise. La précocité (ou tardivité) des cépages et des secteurs, a joué un rôle important dans l'efficacité de ce T1. Ce qui a ensuite conditionné la réussite de la protection...
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