nnoncée, la sortie en primeur du château Margaux n’a pas déçu les pronostics alarmistes qui bruissaient dans le négoce girondin. A 384 euros au négoce*, le millésime 2015 affiche un bond de 60 % par rapport à 2014 (240 €). Pour la propriété, cette décision s’appuie sur des notes dithyrambiques de la critique (100/100 pour James Suckling, 19/20 pour Jancis Robinson…), même le titre de « meilleur vin du millésime 2015 » par un sondage du site Liv-Ex (auprès de 440 professionnels anglais) et un hommage à Paul Pontallier, son défunt directeur général (disparu ce 27 mars).
Attendues cette semaine, les sorties des premiers grands crus classés devraient également afficher des hausses substantielles craint la place de Bordeaux. Le ton est ainsi donné pour les châteaux Haut-Brion (annoncé pour mercredi), Lafite Rotschild et Mouton-Rotschild, ainsi que les premiers crus classés de Saint-Emilion (châteaux Angélus, Ausone, Cheval Blanc et Pavie). Après quatre millésimes poliment qualifiés d’intermédiaires (ou plus ouvertement de vache maigre), les étiquettes iconiques ne devraient pas laisser passer un millésime aussi porteur.


Les sorties en série des grandes étiquettes vont conclure une longue campagne en primeurs. Si les metteurs en marché ont toussé face à certaines hausses, dans l’ensemble « ça reste une bonne campagne, avec des châteaux qui ont pratiqué des prix cohérents. Les hausses de 5 à 30 % sont méritées pour un beau millésime » souligne le courtier François Lévêque (cliquer ici pour en savoir plus).
* : Soit 450 €/col pour le négociant Duclot ou 2 940 € la caisse de six bouteilles chez Millésima.