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Vaincre sur le marché américain est une priorité impérieuse », expose Alexandre Ricard, le PDG du groupe Pernod Ricard. « Nous devons remporter cette bataille pour dégager, à moyen terme, une croissance plafond de 4 à 5 % »; fixe-t-il dans un communiqué particulièrement ambitieux. Pour conserver l’impulsion du marché américain, le groupe va appliquer de nouvelles approches stratégiques dans les 50 États de Pernod Ricard USA.
Les équipes commerciales sont ainsi restructurées selon des zones géographiques prioritaires, avec quatre entités dédiées chacune à un État (Californie, Floride, New York et Texas), trois divisions se concentrant sur plusieurs États et une branche dédiée aux chaînes de distribution. Les équipes marketing doivent également être réorganisées selon des occasions de consommation bien précises (par exemple « lâcher prise » pour la vodka Absolut et le gin Beefeater).
Révisée de fond en comble, la stratégie de Pernod Ricard USA poursuit le jeu de chaises musicales lancé avec le retour annoncé de Paul Duffy à sa présidence. Le pôle exécutif de Pernod Ricard USA voit ainsi la création d’un pôle d’incubation pour la croissance et l’innovation de son portefeuille de marques. Une fois lancée, le 1er juillet, sa direction sera donnée à Jeff Agdern, qui était précédemment le vice-président des vins et champagnes de Pernod Ricard USA. Ce 1er septembre, il sera remplacé à son poste par James Slack (actuellement vice-président marketing de Pernod Ricard Chine).
Le groupe Pernod Ricard s’est réellement impliqué dans la distribution sur le marché américain en 1980, avec le rachat du distillateur Austin Nichols, produisant la gamme de bourbon Wild Turkey, cédée en 2009 au groupe Campari. Son activité de commercialisation s’est étoffée, jusqu’à prendre en 2001 le nom de Pernod Ricard USA, après le rachat des activités vins et spiritueux de Seagram.
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