es Vignerons indépendants de France lançaient à grand bruit, il y a un peu plus d'un an, leur nouveau site internet de vente directe de vins. Après cette première année d'activité, leur directeur, Jean-Jacques Jarjanette, se déclare satisfait : « Nous sommes dans l'objectif fixé », déclare celui-ci. L'objectif était en effet de parvenir, dans un premier temps, à avoir un site fonctionnel, ce qui a été atteint : « Techniquement, le site fonctionne bien, de la prise de commande en passant par le règlement, la plate-forme logistique, ou encore la livraison. Nous avons une offre extrêmement large à gérer et c'était assez nouveau, ce n'était donc pas évident dès le départ », justifie celui-ci.
L'objectif est également rempli du point de vue nombre de vignerons qui ont adhéré au projet : 650 d'entre eux sont actuellement référencés sur le site, alors que seuls 300 étaient visés au départ, traduisant un « vrai intérêt pour l'outil ». Des vignerons qui viennent chercher également de la « visibilité » et de la « facilité », qui leur manquaient sur leur propre site internet.
En terme d'activité, les ventes de vins réalisées par le site atteignent, selon les chiffres du syndicat, un volume mensuel moyen de 10000 bouteilles, pour un chiffre d'affaires moyen de 100000 euros HT. « C'est significatif mais ce n'est pas suffisant, indique le directeur du syndicat. Nous visons de multiplier par deux ce montant d'ici un an, en faisant notamment plus de campagnes d'e-mailings ». Les niveaux de ventes par vigneron restent par ailleurs très variables, allant de « seulement quelques bouteilles à des milliers ». « Chaque vigneron définit son propre mix-marketing ; les résultats sont donc différents pour chacun et les écarts-types énormes », commente Jean-Jacques Jarjanette. Un autre point d'amélioration, pour l'année à venir, consistera donc à mieux travailler, avec les viticulteurs eux-mêmes, la présentation et l'animation de leur offre.
Concernant le "trafic" du site proprement-dit, les VIF comptabilisent en moyenne 80000 visites par mois.
Parmi les évolutions apportées depuis son lancement, le syndicat a ouvert il y a peu, en mars 2016, le site aux consommateurs belges. Ils prévoient de faire de-même d'ici la fin d'année 2016 pour l'Allemagne et la Grande-Bretagne ; il sera alors possible pour les habitants de ces pays de passer commande, puis de se faire livrer directement chez eux. Le site sera alors traduit en quatre langues.
Le syndicat envisage par ailleurs la création, d'ici la rentrée 2016, d'une version « B to B » du site, dédiée aux professionnels français du réseau CHR. « Beaucoup de restaurants indépendants ne peuvent pas ou ne veulent pas stocker ; ils seront donc intéressés pour se faire livrer des commandes panachées depuis notre plate-forme logistique », justifie son directeur. Des commandes groupées qui devraient aussi être plus intéressantes pour eux d'un point de vue frais de port.