a très belle qualité qui se profile pour le millésime 2015, l’inauguration de la Cité du Vin qui approche à grand pas : pas de quoi inspirer Bernard Farges, le président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), qui avoue préférer mettre l’accent dans son discours d’assemblée générale, ce 25 avril, sur les sujets qui fâchent, à savoir, les pesticides et le Bordeaux bashing. Deux sujets « pas forcément réjouissants ».
Les pesticides ? L’approche n’est pas nouvelle. Selon le président du CIVB, le travail pour réduire l’usage des pesticides est « ancien « dans la filière. Pour preuve, il rappelle les outils d’aide à la décision mis en place, la forte croissance des certifications environnementales. Seulement voilà « certains d’entre nous se comportent mal en traitant avec inconscience près d’une école en 2014 ou se préoccupent peu du voisinage ». Du coup, patatras, tous les efforts sont mis à mal. Qu’à cela ne tienne, Bernard Farges le répète : « oui, la filière des vins de Bordeaux a pour objectif la diminution forte voire même la sortie de l’usage des pesticides ». Et d’en appeler à « une urbanisation qui doit être pensé différemment », à « des matériels qui devront évoluer ».


Mais surtout le président du CIVB n’entend pas être seul sur ce dossier : « que chacun prenne ses responsabilités » clame t-il. « Des demandes sont portées par la filière depuis des mois sans réponses concrètes à ce stade ». Ainsi les expériences menées sur les cépages résistants devraient permettre de réduire l’usage des pesticides. Le hic ? « Nous attendons l’inscription simple de cépages résistants déjà inscrits au catalogue en Allemagne ou en Italie sur le catalogue français. La procédure administrative française pour y parvenir consiste à dire que nos amis allemands et italiens sont de dangereux individus et qu’il faut refaire toute l’expérimentation en France pendant des années. C’est inacceptable » gronde Bernard Farges. Il pointe également un doigt accusateur en direction des firmes phytosanitaires qui « se permettent de préconiser le port d’EPI au-delà du délai de réentrée sur les parcelles et sans limite. Autrement dit nous devons tous être équipés tout l’été pour travailler dans les vignes ». Au final, le CIVB se dit " otage du cynisme " des firmes phytosanitaires.