lus jeune vigneron de Saint-Estèphe à 28 ans, Maxime Saint-Martin vient de prendre la présidence du Syndicat des Crus Artisans du Médoc. Son premier dossier est la validation du nouveau cahier des charges par le comité national de l’INAO, en préalable à la révision du classement des crus artisans. Revue tous les dix ans par un arrêté ministériel, cette liste doit justement être mise à jour cette année.
La dernière liste des crus artisans a été arrêtée en janvier 2006, par un décret du ministère de l’Agriculture. Mais si elle répertorie 44 propriétés, ils ne sont actuellement que 37 châteaux à revendiquer la mention cru artisan (pour 350 hectares et 1 million de cols). Ce désengagement souligne tout l’enjeu renaissance de cette mention qui cherche encore sa place dans le paysage médocain, déjà touffu en terme de crus (du classement en 1855 à celui des crus bourgeois).
Ayant repris à son oncle le château Graves de Pez depuis 2008 (3 hectares en AOC Saint-Estèphe), Maxime Saint-Martin a toujours baigné dans les crus artisans, ses parents étant classés avec le château Vieux Gabarey (17 ha en AOC Haut-Médoc). Maxime Saint-Martin succède à Xavier Berrouet (château Bejac Romelys, AOC Médoc), qui présidait le syndicat depuis 2013.
Pour prétendre à la mention cru artisan, un château médocain (AOC Médoc, Haut-Médoc ou l’une des six appellations communales) doit être la propriété de son vigneron-vinificateur-metteur en marché.