’est la quatrième année consécutive que neuf vignerons de Verzenay organisent une dégustation de vins clairs et de champagne à Verzenay, dans le cadre du Printemps des Champagnes. Depuis deux ans, elle se déroule au Phare de Verzenay. « Ce salon nous permet d’avoir une démarche commune au sein du village et de promouvoir notre terroir, précise Céline Rousseaux, des Champagne Jacques Rousseaux. Chaque viticulteur présente deux vins clairs et deux champagnes issus de vignes de Verzenay ». La quatrième édition devrait accueillir entre 50 et 100 professionnels de dix-neuf nationalités différentes. « L’accueil sur les vins clairs est très bon, témoigne Arnaud Duval, des Champagne Duval-Charpentier. Ce salon connaît un bel essor depuis l’an dernier. Ici, on ne parle pas de prix avec nos interlocuteurs. On les recontacte après le salon s’ils souhaitent connaître nos tarifs ou déguster d’autres cuvées. L’objectif premier est la promotion de notre terroir ».
A Reims, au Cellier, c’est la troisième édition du salon « Génération Champagne » qui regroupe douze viticulteurs répartis sur toute l’appellation. 200 professionnels sont attendus, dont un tiers d’importateurs. Ce groupe de vignerons choisit chaque année une thématique pour animer le salon. « En 2014, nous avons proposé la dégustation de vieux millésimes datant d’avant l’an 2000, explique Jean-Marc Charpentier, viticulteur à Villers sous Châtillon. L’an dernier, les rosés étaient à l’honneur, et cette année, nous avons choisi de faire déguster une cuvée « éphémère » : une cuvée monocépage et peu dosée qui n’est pas commercialisée mais juste proposée en dégustation pour ce salon ». Pour cette cuvée, Jean-Marc Charpentier propose un 100 % meunier, non dosé, provenant d’un assemblage des années 2007 et 2008.


Comme à Verzenay, les viticulteurs présents sont confiants dans les contacts qu’ils vont nouer dans la journée. « Ce salon permet de conforter notre image et éventuellement de trouver un importateur d’un pays où nous ne sommes pas présents », témoigne Ludovic Beaufort, des Champagne Herbert Beaufort de Bouzy. Ce viticulteur commercialise 120 000 bouteilles par an, dont 40 % à l’export auprès de 22 pays. L’an dernier, le Printemps des Champagnes lui a permis de démarrer un partenariat avec un importateur en Tchéquie. Jean-Guy Monmarthe, des Champagne Monmarthe de Ludes, a, quant à lui, trouvé un importateur allemand également en 2015. Tous espèrent que le cru 2016 sera fructueux, car le marché français reste morose pour les viticulteurs. Mais comme le résume l’un d’entre eux : « on ne fait pas mouche à chaque fois, mais cela permet d’être visible à un moindre coût »