e 10 avril, trois barriques de vin d’AOC Brouilly 2015 ont été dégustées, puis rebouchées et enterrées pour les dix-huit prochains mois à la cime du mont Brouilly. Lovés à 1,5 mètre de profondeur, ces fûts de chêne se trouvent « presque sans oxygène, ni sans lumière, à une température basse et constante » précise un communiqué des organisateurs (soit l’association des producteurs des Crus Brouilly et Côte de Brouilly, l’Espace des Brouilly et l’Organisme de Défense et de Gestion des Crus du Beaujolais).
Le futur résultat de cet élevage dans le terroir ferro-magnésien reste un mystère pour tous. Même si les promoteurs de cette initiative soulignent que les peuples nomades d’Asie Mineure enterraient leurs vins jeunes avant leurs déplacements (usage que l’on semble retrouver dans les kvevris géorgiens). Les barriques seront exhumées à l'automne 2017, pour une dégustation comparative être avec des magnums sagement restés en caves. La mise en bouteilles des vins élevés sous-terre suivra, pour une commercialisation dans la foulée (à noter une vente en primeur dès l’automne 2016).
Sur les trois fûts, un provient du château de Pierreux, un de la cave des vignerons de Bel Air et le troisième est assemblage des vins de Michel Aubry, du domaine Père Benoit, de Patrice Monternier et de Franck Tavian.