n vigueur depuis le 1er janvier, l’outil européen d’autorisation de plantations viticoles est utilisé par treize États membres, comme le détaille la Commission européenne dans un rapport provisoire sur sa mise en application*. La France va en être, de loin, le premier utilisateur avec un contingent national disponible de 8 058 hectares. Soit 1 % de sa surface viticole 2014-2015, plafond fixé après d’âpres négociations communautaires en 2013 (cliquer ici pour en savoir plus).
Premier vignoble européen en surface, l’Espagne n’a accès qu’à 4 713 ha, ayant fait appel à la possibilité de fixer un contingent national inférieur au 1 % européen (ici à 0,44 %). Sixième vignoble européen, l’Allemagne a également réduit son potentiel de demande à 0,3 %, soit 309 ha. Ce sont les deux seuls pays à avoir fixé de telles restrictions. Mais, avec un contingent à 1 %, les onze autres États membres n’en sont pas moins limités dans leur possibilité de répondre aux besoins. Ainsi l’Italie a un contingent potentiel de 6 376 ha, qui ne représente que 10 % des 66 000 ha demandés par ses vignerons, comme le rapporte l’Union Italienne des Vins.
Des restrictions régionales ont également été fixées, comme le souligne la Coordination Rurale. Seuls quatre pays ont décidé de fixer des restrictions régionales : la France (291 restrictions sur 355 AOP et 15 imitations sur 75 IGP), mais aussi l’Espagne (AOP de la Rioja, de Ribera del Duero…), le Portugal (AOP Alentejo, Douro, Madère, Porto…) et l’Allemagne (AOP Ahr, Mösel, Pafalz, Rheinhessen…).
8 058 ha pour la France, 4 173 ha pour l’Espagne, 6 376 ha pour l’Italie, 2 014 ha pour le Portugal, 1 824 ha pour la Roumanie, 648 ha pour le Hongrie, 640 ha pour le Grèce, 600 ha Bulgarie, 473 ha pour l’Autriche, 309 ha pour l’Allemagne, 184 ha pour la Slovaquie, 177 ha pour la République Tchèque et 157 ha pour la Slovénie.