L
Non, cela fait quelques années que ce processus est en marche. Il y a déjà eu six fusions de coopératives ces dernières années, et d’autres opèrent des rapprochements en partageant des compétences. Nous partons du constat que les coopératives vont changer de métier et vont devoir – certaines le font déjà – s’atteler à différents dossiers comme celui du foncier, de la traçabilité, de la prestation de service, de l’élaboration de cuvées particulières, etc. Or, à moyens financiers équivalents, une coopérative ne peut pas tout mener.
Pas toujours. Il n’y a pas d’obligation de fusionner en raison de sa taille. On voit des coopératives de petite taille avec un vrai projet et qui n’ont pas besoin fusionner. Travailler en commun doit faire grandir les deux coopératives. Fusionner pour fusionner n’a pas de sens quand vous avez assez de fonds propres pour poursuivre votre activité. D’ailleurs, pour l’instant, ce sont plutôt des grosses structures qui se rapprochent. Elles vont servir de modèle.
Les mentalités changent et on rencontre peu de réfractaires. Il faut expliquer le projet et avoir une vision stratégique claire. C’est vrai qu’une fusion peut paraître insurmontable pour certains. Mais, dans les faits, cela ne l’est pas et cela crée une belle dynamique. Pour aplanir les craintes, il faut faire en sorte que les gens se connaissent et voient le fonctionnement des autres coopératives. C’est l’un des objectifs des formations que nous animons. Dans les AG de coopératives, il est désormais fréquent que les présidents des coops voisines soient invités. C’est un signe positif.
Chiffres clés
La Champagne compte 135 coopératives, avec 14 500 adhérents qui cultivent 13 500 ha (41 % des surfaces de l’AOC).
La Champagne compte 135 coopératives, avec 14 500 adhérents qui cultivent 13 500 ha (41 % des surfaces de l’AOC).