menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / Pays d’Oc fait de la défense de l’origine des vins sa priorité absolue
Pays d’Oc fait de la défense de l’origine des vins sa priorité absolue
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Vins étrangers
Pays d’Oc fait de la défense de l’origine des vins sa priorité absolue

Jacques Gravegeal, président des IGP d’Oc, a écrit au ministre de l’agriculture pour lui demander de prendre des dispositions en faveur des indications géographiques françaises, en réponse aux importations de vins étrangers.
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 31 mars 2016
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Pays d’Oc fait de la défense de l’origine des vins sa priorité absolue
Les pays d'Oc souhaitent que le consommateur n'ai aucun doute sur l'origine des vins qu'il achète en Bib. - crédit photo : DR
J

acques Gravegeal a pris sa plume pour alerter le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, « sur la situation préoccupante que connait notre vignoble depuis quelques semaines. En effet, des importations massives de vins entrent en France et sont proposés sur le marché à des prix totalement cassés » s’alarme le leader des pays d’Oc qui indique « faire de la défense de l’origine pour les vins français sa priorité absolue ».

Clarifier l'offre Bib

En réponse à cette situation préoccupante, le président préconise de prendre des dispositions pour soutenir les indications géographiques françaises et, notamment, mettre en évidence l’origine France. Le cas des Bib préoccupe particulièrement les pays d’Oc, qui écoule 70% des volumes commercialisés en GD française sous ce conditionnement (soit 1,2 million d’hectolitre). Des marques semblent avoir changé leur sourcing, remplaçant l’origine française par des vins venus d’ailleurs, sans que le packaging vante haut et fort cette substitution opportuniste. Or tous les bibs sont présentés pêle-mêle au consommateur en linéaire. Il est donc « trompé », estime Jacques Graveageal.

Il faut qu’un consommateur sache clairement que le Merlot qu’il a l’habitude de consommer n’est plus français

Pays d’Oc souhaiterait que le ménage soit fait dans ces linéaires pour cloisonner les origines, à la manière de ce que la loi prévoit pour les bouteilles. Une demande également portée par la Confédération nationale des IGP. « Il faut qu’un consommateur sache clairement que le Merlot qu’il a l’habitude de consommer n’est plus français mais espagnol, chilien, argentin ou sud-africain ou encore de plusieurs pays de la Communauté européenne » explique Jacques Gravegeal, qui, demande également à ce que la mention « France » soit exclusivement réservée à des vins d’origine française, des marques se prêteraient à une certaine dérive privilégiant le droit du sol et annonçant français des vins importés.

La défense de l’origine est en effet au cœur de la stratégie économique des Pays d’Oc, qui offrent le meilleur rapport qualité/prix pour un vin dont le lieu de production est traçé. « Encore faut-il que le consommateur puisse disposer de toutes les garanties pour le percevoir et faire son choix » note Jacques Gravegeal qui plaide pour que la filière vin soit associée à la concertation nationale des filières agricoles avec la grande distribution française, témoignant, s’il était encore nécessaire, de son esprit d’à-propos politique…

Bruno Kessler : « il faut écouter le consommateur »
Pour le président de l’AFED, tirer à bout portant sur les importations relève davantage de la posture politique que de l’action économique. « Il faut écouter le consommateur et ce n’est pas en adoptant une stratégie de forteresse assiégée que l’on va répondre à ses besoins » lance Bruno Kessler. Son analyse est simple. Une partie des consommateurs français, ayant un pouvoir d’achat contrit par la crise, recherche avant tout le prix. Pour le bib, il s’agit de ne pas dépasser le prix psychologique de 10 euros les trois litres. « A partir du moment où l’offre française ne répond pas à cette attente, elle prend le risque de délocaliser une partie des besoins. Et c’est ce qui est en train de se passer » énonce celui qui dès novembre 2015 annonçait des importations étrangères à plus de 7 millions d’hl. Et d’estimer qu’en 2016, les importations pourraient avoisiner les 8 millions d’hl…
Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (2)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
producteur de vin de pays d\'oc Le 03 avril 2016 à 00:13:16
Bonjour Je m'adresse à m Raoux qui m'enerve un peu par ses propos . Lorsque je peux employer un ouvrier en france je peux employer 10 ouvriers pour le meme salaire en afrique du sud . il y a a peine 7 ans je vendais des pays d'oc à 45 euros l'hl soit à 70hls Par hectare un revenu hectare de 3150 euros / hectare si les prix n'etait pas monte à 85 euros en 2015 je pense que j'aurais mis la clef sous la porte et M Raoux aurait pu continuer a faire ses commentaires sur vitisphere edition springbok. je suis pour la concurrence mais il faut qu'elle soit juste et je refuse d'etre assiste par manque de marge beneficiaire. Espagne cout mo 3 euros france 15 euros (diktat de la gd). Maintenant la colere passée je pense que c'est une heresie de vendre du vin de qualite en bag in box . Autre option possible faire du pays d'oc à 200hls +mcr a volonte . Mais est- ce de la qualite? L'equilibre est toujours precaire et malheureusement c'est toujours la loi de l'offre et de la demande. pour Conclure parle -t-on de vin d'origine ou de produits industriels venus du monde entier. Deux approches du vin s'affrontent. Je ne comprendrais jamais les hommes qui essayent de tuer la poule aux oeufs d'or euh enfin la poule qui nous permet de vivre decemment. et d'investir dans les outils et les nouvelles technologies. pour info en 1987 le pays d'oc etait 326 frs l'hl. soit 49 euros l'hl.
Signaler ce contenu comme inapproprié
craoux Le 31 mars 2016 à 13:51:32
1/ Je souscris au bon sens de la remarque de B. Kessler - 2/ Je ne vois pas en quoi le changement de sourcing est une tare dans la mesure où le produit conditionné est présenté sous une marque bien identifiée (c'est alors au négoce de veiller à maintenir un "standard" qualitatif stabilisé). - 3/ je pense que J. Gravegeal n'est pas très honnête dans sa démarche : si le consommateur lambda ne fait pas la différence entre un bib d'IGP Oc merlot et un bib de vin X ou Z merlot ... c'est que la question de l'origine ne l'intéresse pas (lui, le consommateur). On va réinventer le colbertisme à ce train là.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé