lors que le bilan 2015 des importations françaises confirme la progression des achats à l’étranger, la Confédération nationale des vins à IGP demande aux douanes des données plus fines, notamment sur les origines espagnoles. « Nous souhaitons connaître les catégories importées ainsi que les cépages » indique Christelle Jacquemot, directrice de la CNIGP. S’il existe une certaine curiosité sur ces chiffres, c’est qu’une étude sur l’encépagement en Castilla de la Mancha, présentée lors du Conseil spécialisé de FranceAgriMer en février dernier, pose quelques questions.
Réalisée par la Fédération française des pépinières viticoles, l’étude montre que cette région représente 46% des surfaces plantées en Espagne. Cependant, le potentiel viticole sur les vins sans IG ou IGP avec mention de cépages des cinq cépages internationaux (chardonnay, sauvignon blanc, cabernet, cabernet sauvignon, merlot et syrah) représente une surface plantée de 28 533 hectares, soit 7% de la surface plantée dans cette région. De plus, depuis 2009, les surfaces de chardonnay et sauvignon progressent très modestement, tandis que les surfaces de Cabernet sauvignon, merlot et syrah déclinent. L'étude note encore que l’encépagement s’est recentré depuis les années 2010-2011 sur les variétés traditionnelles espagnols : airen, macabeu alicante bouschet et tempranillo.
« Nous souhaiterions donc mieux connaître ce qui rentre sur le territoire français » explique Christelle Jacquemot qui s’interroge également sur les utilisations de ces vins. « Nous avons également demandé aux fraudes de préciser le parcours de ces vins. Nous savons qu’une partie est réexpédiée mais nous ne connaissons pas dans quelles proportions ».