ls sont 45 à être venus faire déguster leurs vins, ce 21 mars, à une clientèle parisienne en quête de nouveautés et d’appellations rares. Côtes d’Auvergne, Côtes du Forez, Côte Roannaise et Saint-Pourçain font cause commune à l’occasion de leur événement « Ici commence la Loire ».
Stéphane Sérol, vigneron sur 29 ha en terres roannaises, est parti d’un constat : « Au tout début de la Loire, il y a quatre vignobles qui ont des points communs, comme le fleuve, ou ses affluents, et le cépage, le gamay. L’idée était alors de se fédérer pour mieux communiquer. » S’étendant sur 1200 ha, le petit vignoble s’organise pour faire partie du paysage.
Autre point commun entre ces appellations, une clientèle parisienne fidèle. « Paris représente pour nous un marché très important », estime Corinne Laurent, présidente des Vignerons indépendants de Saint-Pourçain et à la tête d’un domaine de 31 ha. Et pour cause : les Bougnats ont historiquement investi la capitale avec leurs bistrots où gastronomie auvergnate rime souvent avec vins du Massif Central.
Réunis dans une grande région
« Le marché parisien nous ouvre des portes, vers le nord ou même vers le marché lyonnais, tout simplement parce que nos vins ont été vus dans la capitale », confirme Christian Bigot, directeur général de la Cave de Saint-Pourçain (400 ha sur les 600 de l’appellation pour 80 adhérents et environ 18 000 hl de production), qui sort chaque année 200 000 bouteilles de sa fameuse Ficelle. D’où l’intérêt de venir à la rencontre de ces clients parisiens.
Organisé chaque année depuis quatre ans, soit à Paris, soit en région, « Ici commence la Loire » marque également le souhait pour ces appellations de se fédérer. « Aucune ne fait partie d’une interprofession, observe Corinne Laurent. Nous sommes plus forts ensemble, d’autant plus que nous faisons désormais partie de la même grande région, ce qui n’était pas le cas auparavant. »
Un élément que n’oublie pas de rappeler Christian Bigot : « Rassemblés, nous aurons plus de poids pour peser dans la nouvelle région qui prend tout juste forme ». Peut-être même dans l’espoir de mettre en place une véritable démarche collective pérenne.