n 2015, l'Italie a exporté un chiffre d'affaires record de 5,4 milliards d'euros de vins. Soit un bond de 575 % par rapport au niveau de 1986 (800 millions ?), comme le souligne l'étude 30 ans après le méthanol, le vin italien en route vers la qualité, publié ce 2 mars par la Confédération Nationale des Agriculteurs (Coldiretti) et la fondation Symbola pour la qualité italienne (association de lobbying pour le « made in Italy »). Chiffrant une véritable success-story, cette étude estime que désormais, une bouteille de vin sur cinq exportée dans le monde est d'origine italienne. Et si la production transalpine s'est réduite de 45 % entre 1986 et 2015 (passant de 77 à 47 millions d'hectolitres), l'Italie est devenue le premier pays producteur de vin (avec 18 % du millésime mondial en 2015, selon les dernières données de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin).
Soulignant la montée en gamme de la production transalpine, cette étude précise que 66 % des volumes de vins italiens expédiés sont à indication géographique (DOC, DOCG et IGT). « Ce qui est arrivé après le scandale du méthanol est une métaphore formidable de la mission de notre pays. Le monde nous demande de la qualité, de la beauté et de la culture » estime Ermete Realacci, le président de la fondation Symbola, qui solde ainsi un passé honteux (le scandale des vins coupés au méthanol a coûté la vie de 23 personnes).
« Maintenant, le nouveau défi est de renforcer et de défendre les positions acquises face à la concurrence déloyale des producteurs vinopirates, qui contrefont et imitent nos vins » martèle Ermete Realacci, qui estime que l'Italie perd 1 milliard d'euros par an à cause de la contre-façon.
Dépassant la barre du milliard d’euros exportés en 2015, les Prosecco, Asti, Trento et Franciacorta portent le développement italien selon cette étude. Pour la première fois, « les marchés export ont plus débouché de vins effervescents italiens que de champagnes » souligne ainsi le communiqué de Coldiretti. Leurs premiers marchés sont le Royaume-Uni avec (250 millions d’euros, +44 %) et les Etats-Unis (200 millions €, +26 %).