On n'a pas choisi la date, les Vinifilles tiennent toujours leur soirée la veille de Vinisud. Et c’est tombé un 14 février cette année ! On a mis les chandelles pour le thème… Mais pas de coeurs ou de froufous » s’amuse Valérie Tabarie-Ibanez, la présidente de l’association Vinifilles et vigneronne au domaine de Roquemalle (AOC Grès-de-Montpellier).
Attendant 350 dégustateurs professionnels ce 14 février à Montpellier, les 18 membres des Vinifilles naviguent ainsi entre décontraction festive et dégustation professionnelle. Initialement lancé comme un évènement détendu avant le salon, ce rendez-vous a dû s’adapter à la demande de dégustations pré-salon, servant de sélection avant une visite sur leur stand au parc des expositions (hall A4, stand A 96).
Pur produit du Languedoc-Roussillon (allant de Collioure aux Costières de Nîmes), Vinifilles a été créée en 2009 pour regrouper 18 femmes vigneronnes. Et pas des vins de femmes nuancent ses membres. Réunies par l’amitié, ces professionnelles témoignent avant tout d’un groupe d’entre-aide et de partage d’expériences. « On se parle aussi bien de technique que d’économie, on est dans le vrai » témoigne Marie Chauffray (Réserve d’O, AOC Terrasses du Larzac). « Avec les garçons, il est facile d’échanger sur les problèmes à la vigne, mais pas sur les soucis de trésorerie ou de salariés… » ajoute-t-elle.
Au delà des échanges d’expériences, « le groupement facilite la vie. Aujourd’hui faire des bons vins ne suffit plus pour se différencier. Le nerf de la guerre c'est la promotion » martèle Valérie Tabarie-Ibanez. Partisane du jeu collectif, elle n’est pas peu satisfaite qu’une communication groupée ait été montée par les quatre dégustations se tenant dans le centre-ville de Montpellier, la veille de Vinisud (celles du Conseil Interprofessionnel des Vins du Languedoc, de Grenache Association et des Outsiders du Languedoc).
« Nous ne sommes pas contre les hommes, mais tout contre les hommes » plaisante Valérie Tabarie-Ibanez. Preuve en est Alain Buguiére (Mas Thélème, AOC Pic Saint-Loup), qui remplace sa femme derrière son stand, une perruque à portée de main, sait-on jamais.