Entre 2013 et 2015, le nombre d’acheteurs de vin a crû de trois millions pour atteindre 9,5 millions. La part des acheteurs de vin dans le total des acheteurs sur Internet croît également pendant ces deux ans. En 2013, les acheteurs de vin représentent 19 % des consommateurs en ligne. Ils représentent 28 % en 2015.
32 % des consommateurs de vin ne commandent pas sur Internet
Un tiers des consommateurs ne passe pas le cap de la commande dématérialisée. Ils sont ainsi 32 % à déclarer à la Wine Intelligence qu’ils n’ont jamais utilisé leur carte de crédit en ligne mais qu’ils sont ouverts à le faire. Reste maintenant à trouver comment leur faire passer le cap. A priori, les frais de port sont la raison principale qui bloque l’acte d’achat. Un tiers d’entre eux cite cette raison pour expliquer leur démotivation.
L’offre du drive à réviser
Parmi les acheteurs se rendant dans les drive, on dénombre environ 18 % d’acheteurs de vin. Pourtant, un cinquième d’entre eux n’y ont jamais déboursé un centime en vin. Comment les convertir ? Pour Jean-Philippe Perrouty, de la Wine Intelligence, le problème se pose en termes d’adéquation de l’offre à la demande. Les consommateurs de drive sont des trentenaires, pères et mères de famille, « or, l’offre proposée en drive est constituée de Bib, ce qui n’est pas du tout ce que recherche cette clientèle en matière de vin ».
Convertir les acheteurs de ventes privées
En 2015, les ventes privées représentent 15 % des achats de vin en France sur Internet. Mais près de 29 % des acheteurs en ventes privées n’ont jamais acheté de vin. « Il s’agit d’un vivier qu’il faut convertir. Sur ces sites, la clientèle est plutôt féminine, mais sur le segment des vins ce sont les hommes qui sont majoritaires. Les consommateurs perdus en cours de route sont les clients naturels des ventes privées », indique Jean-Philippe Perrouty.
Les applications jouent un rôle mineur. En France, seulement 2 % des consommateurs interrogés ont téléchargé une application traitant du vin sur leur mobile. Cette faiblesse tranche avec la situation des États-Unis où la part des consommateurs ayant une application sur le vin est 10 fois plus élevée.
Personne n’a idée du nombre de sites Internet dédiés aux vins en France. « On ne sait pas combien de vignerons ont un site Internet », indique Philippe Perrouty. Ce dernier pointe du doigt l’absence de stratégie digitale du vignoble. « Le négoce, lui, vend sur les sites de ventes privées. Cela lui permet de déstocker et de fait de la publicité pour ses marques. »