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Le groupe assure une performance solide au premier trimestre. Il poursuit son amélioration graduelle du chiffre d’affaires dans un environnement contrasté », s’est satisfait Alexandre Ricard, P-dg du groupe Pernod Ricard, le 11 février. Le chiffre d’affaires du groupe au premier semestre 2015-2016 s’élève à 4 958 millions d’euros, en hausse de 3 %, et de 7 % en croissance faciale, grâce au taux de change favorable dont l’effet est estimé à 20 millions d’euros.
L’analyse par produit fait ressortir un top 14 – les principales marques et champagnes – en croissance de 2 %. Ce groupe de marques représente 64 % du chiffre d’affaires total du groupe. En particulier, les champagnes apparaissent en belle forme avec une croissance de 6 %, principalement au Japon, aux États-Unis et en Australie. Les cinq marques de vins – 5 % du chiffre d’affaires du groupe – sont en croissance de 6 % en valeur et 8 % en volume. Brancott Estate et Campo Viejo affichent de bonnes performances aux USA, Grande-Bretagne, Espagne et Irlande ; tandis que Jacob’s Creek brille en Australie, Grande-Bretagne, Suède et Canada.
L’analyse par zone montre le rôle positif des Amérique et notamment des États-Unis qui enregistrent une hausse de 3 %. La situation est plus contrastée sur les marchés émergents.
La Chine accuse un retrait de 2 %, mais le cognac résiste bien à l’environnement délicat de ce marché qui conjugue crise financière et campagne anti-extravagance. Les cognacs du groupe sont en recul de 1 %, contre -2 % pour les scotchs, et Martell progresse de 4 %, Noblige XO « commence à s’améliorer », indique Alexandre Ricard. L’Inde confirme, en revanche, son potentiel avec une croissance de 14 % du chiffre d’affaires, grâce à des hausses de prix et des gains de parts de marché.
Enfin, l’Europe est stable, avec une croissance lilliputienne de 1 %. Dans la zone, l’hétérogénéité des situations est flagrante : l’Espagne et la Grande-Bretagne connaissent des croissances jugées encourageantes, tandis que la France et la Russie semblent en panne.