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n 2015, les exportations de vins et spiritueux ont atteint un nouveau record historique de 11,7 milliards d’euros, soit une hausse de 8,7 % par rapport à 2014. Les ventes de vins progressent de 6,7 %, avec 7,9 milliards d’euros, et celles des spiritueux de 13,2 %.
« Le solde de la balance commerciale des vins et spiritueux s’élève à 10,4 milliards d’euros et nous permet de repasser devant les parfums et cosmétiques », a fièrement annoncé Christophe Navarre, président de la FEVS.
Côté vins, le champagne enregistre une très belle performance avec une augmentation de 12,1 % en valeur. Bordeaux gagne 2,9 % et la Bourgogne 5,1 %. Côté spiritueux, le cognac progresse de 19,6 % en valeur. Avec 14 millions de caisses expédiées, il passe devant la vodka.
Cette embellie est essentiellement due à la baisse de l’euro, qui, depuis début 2014, a perdu 16 % par rapport au dollar et 10 % par rapport à la livre sterling. Les exportations vers les États-Unis, premier marché des vins et spiritueux, progressent de 28 %, passant pour la première fois la barre des 2,5 milliards d’euros. « À eux seuls, les États-Unis expliquent 84 % de la croissance en 2015 », estime Christophe Navarre.
Après deux années moroses, la Chine rebondit et enregistre 23 % de hausse, retrouvant son niveau de 2013. « Le marché est en train de se normaliser et on constate une augmentation des demandes de produits d’entrée de gamme. »
« Ces bonnes surprises ne doivent pas masquer le recul des volumes de vins pour la troisième année consécutive », a tempéré le président de la fédération. Les exportations de vin ont reculé de 3,6 %. Seul le champagne s’en tire bien, avec +4,8 % en volume. À l’inverse, les vins sans IG perdent beaucoup de terrain : 13,6 % pour les vins avec mention de cépage et même 16,6 % pour les vins sans.
L’autre mauvaise nouvelle concerne les parts de marché de la France, qui continuent à reculer, atteignant 30 % en 2015 quand elles étaient à 45 % en 2000. Selon Christophe Navarre, pour pérenniser l’export, la filière doit pouvoir produire davantage, avec des gammes larges pour pouvoir rivaliser avec des pays tels que le Chili, l’Espagne ou l’Italie. « Il faut également que les accords de libre-échange avancent et fassent tomber les barrières douanières. »
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