es résultats issus des prospections 2015 sont dans la lignée de ceux enregistrés en 2014 : mauvais. La surface totale régionale de vignes à arracher cette année – comprenant des pieds et des parcelles entières - représente environ 65 hectares, contre 56 l'an passé. 26 hectares se situent dans l'Hérault, 22,5 dans l'Aude, 13,5 dans les Pyrénées-Orientales et 2,71 dans le Gard. Si, dans ce dernier département, la surface contaminée baisse par rapport à l'an dernier - 8 hectares avaient dû être arrachés - il n'en demeure pas moins que la situation se dégrade.
Le SRAL relève une « expansion géographique très nette » de la maladie, qui se traduit par une progression du nombre de « petits foyers » : 152 nouvelles parcelles et 24 nouvelles communes supplémentaires s'ajoutent à la liste des parcelles et communes déjà contaminées, des chiffres en hausse par rapport à 2014. Un phénomène « certainement lié à une prospection plus fine dans ce département », commente Christophe Pueyo, du SRAL Languedoc-Roussillon. « On cherche plus, donc on trouve de plus petits foyers », précise celui-ci.
« Dans les trois autres départements, la maladie est installée depuis plusieurs dizaines d'années, on ne parle donc plus de progression, mais de maintenir la maladie à un niveau économiquement acceptable », ajoute celui-ci. Dans l'Hérault, 169 nouvelles parcelles atteintes ont été comptabilisées (contre 193 l'an dernier), à ajouter aux foyers déjà existants. Dans les Pyrénées-Orientales, ce nombre passe à 173, contre 100 en 2014, et dans l'Aude, 36 ont été dénombrées, contre 37 l'an passé. Dans ce dernier, le nombre est donc plus faible mais la taille des foyers y est importante. Un résultat à mettre en lien, encore une fois, avec la prospection : « Il y a moins de nouveaux foyers détectés car moins de prospection, et ceux que l'on trouve sont plus importants donc forcément plus visibles ».
Avec une progression des surfaces à arracher et du nombre de parcelles contaminées, la recrudescence de la maladie observée depuis 2009 se poursuit donc en Languedoc-Roussillon. En cause : un « relâchement » constaté ces dernières années dans la lutte contre la flavescence dorée, selon les secteurs, sur l'un des trois piliers que sont la prospection, la lutte insecticide et l'arrachage. La lutte est par ailleurs rendue compliquée du fait de « l'immensité du territoire » : totalisant 228000 hectares, seuls 20% des surfaces peuvent être prospectées chaque année.