La spécificité de Millésime Bio, c’est d’être organisé par, et pour, des vignerons. Il n’y a pas d’action commerciale pour viser une hausse du nombre d’exposants, ou alimenter une course au stand le plus luxuriant », expose Patrick Guiraud, le président de l’interprofession SudVinBio organisateur du salon depuis 23 éditions. Conséquence de cette approche pragmatique, la croissance du nombre d’exposants est rigoureusement contrôlée afin de s’équilibrer avec l’arrivée de nouveaux visiteurs, vus comme autant de metteurs en marché. Millésime Bio se positionne fièrement comme « un salon d’affaires. On n’est pas là pour la représentation mais pour les contacts », estime Patrick Guiraud.
Après avoir bloqué la croissance du nombre d’exposants à une dizaine de domaines en 2015, le conseil d’administration de Millésime Bio a décidé d’accepter une centaine de nouvelles propriétés en 2016. « Nous pensions que la liste d’attente allait se résorber, mais on a toujours une centaine de candidats sur le carreau », reconnaît Patrick Guiraud. L’évolution du nombre de domaines exposants en 2017 sera liée aux résultats de la prochaine édition (du 25 au 27 janvier, à Montpellier), où 880 exposants sont annoncés pour un objectif de visiteurs en hausse (4 800 visiteurs professionnels ont été accueillis l’an passé).
A noter que la priorité donnée aux domaines languedociens est désormais élargie aux propriétés pyrénéennes, nouvelle région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées oblige (le conseil régional étant un soutien financier majeur de l’évènement, pesant en subventions pour 10 % du budget, essentiellement pour les actions de promotion).
Souhaitant maintenir tous les feux commerciaux au vert, les vins bio languedociens ont poussé le lancement d’une étude prospective sur l’avenir de leur filière. Portée au niveau nationale par France Vin Bio, les travaux sont en cours avec le soutien de FranceAgriMer. Cette prospective sur quinze ans apportera une «vision, on aura le scénario du film que l’on va dérouler pour arriver à un objectif » explique Patrick Guiraud, « on veut être en avance et pas avec coup de retard ». La restitution de l’étude est annoncée en 2016, pour de premières concrétisations en 2017.