e développement de la consommation chinoise de vins n’a pas attiré que l’intérêt des vignerons et négociants du monde entier. Les faussaires chinois ont rapidement perçu l’intérêt de proposer des vins contrefaits à cette demande croissante. Selon la revue de presse du site Jiemian, c’est dans la copie des vins pétillants que le port de Yantai excelle ainsi. Des ateliers de contrefaçon y proposent n’importe quelle bouteille d’effervescent pour 6 à 7 yuans (soit moins d’un euro).
Pour parvenir à des coûts de production aussi imbattables, la recette est simple : parfois un peu de vin ou de jus de raisin, mais surtout de l’alcool mélangé à de l’eau, avec du sucre et des arômes. Le tout rendu pétillant par ajout de dioxyde de carbone. Copiant les vins milieu de gamme et affichant des prix attractifs, ces vins contrefaits parasitent le marché. Et ils commencent à détourner les consommateurs qui perdent confiance dans cette catégorie. Aussi peu qualitatives que dangereuses, ces copies seraient à l’origine de la baisse des importations chinoises de vins effervescents sur le premier semestre 2015. D’après l’agence International Wine and Spirits Research, elles ont chuté de 14 % en volume et de 34 % en valeur.
« Ces contrefaçons exercent une influence considérable sur le marché chinois » estime la veille sanitaire des services économiques de l’ambassade de France à Pékin, qui ajoute que « les plus gros groupes mondiaux tels que Pernod Ricard, Diageo ou Castel ne sont pas épargnés » et « ont du mal à lutter contre le foisonnement de contrefaçons vendues à bas prix ».