L
a rumeur de la mise en vente de Drouet-Frères par le groupe bordelais Borie-Manoux auquel le négoce nantais appartenait depuis 1986, avait couru lors du dernier Vinexpo. D’abord démentie, par le DG Jean-Philippe Drouet, descendant du fondateur, et actionnaire minoritaire, la vente de l’un des plus vieux négoces nantais (fondé en 1880) a été officialisée le 22 décembre. Sur les rangs – comme d’autres opérateurs ligériens – c’est finalement le négociant saumurois Ackerman qui a emporté la mise.
Étiqueté comme élaborateur de vins à bulles, Ackerman a voulu par ce rachat, renforcer son pôle vins tranquilles, déjà conforté par l’acquisition des Celliers du Prieuré (Maine-et-Loire) en 2014. « L’autre motivation est de travailler le muscadet, sur lequel Drouet-Frères est le troisième opérateur. On veut être acteur de la renaissance de cette appellation, qui reste la première du Val de Loire, la première AOC de vin blanc sec en France », précise Bernard Jacob, directeur général d’Ackerman.
Drouet-Frères commercialise aujourd’hui des AOC, des IGP, dont 60 % de vins de Loire, ainsi que des VSIG, essentiellement tranquilles, pour un chiffre d’affaires de 19,3 M€ en 2014. Quelque 40 % sont distribués dans le réseau traditionnel ; le même volume en GD, et le reste à l’export.
Cet achat devra aussi permettre de développer un outil de production sur le territoire nantais grâce aux deux sites de Drouet : la Cave de Vinification de la Vallée Ligérienne au Landreau comme principal outil de vinification d’une capacité de 20 000 hl et le site de la Chapelle-Heulin comme site de conditionnement. L’occasion aussi de « créer des synergies, avec les Vignerons de la Noëlle, section viticole de la coopérative Terrena, principal actionnaire de la Maison Ackerman ». Via cette dernière acquisition, Ackerman affiche désormais un CA consolidé de 90 M€.
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