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Savoir s’adapter au marché chinois
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Savoir s’adapter au marché chinois

Si le marché Chinois est un marché à fort potentiel, l’atomisation de la distribution et la crise financière de 2015 ont fragilisé certains opérateurs. Les experts de la Coface relèvent ainsi une augmentation de la sinistralité, sans pour autant lancer d’alerte.
Par Marion Sepeau Ivaldi Le 11 décembre 2015
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Savoir s’adapter au marché chinois
Depuis 2013, le prix moyen est en baisse sur la Chine, la compétition se fait sur l’entrée de gamme. - crédit photo : DR
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n 2030, la Chine consommera 2 l de vin par habitant et sera le premier consommateur mondial, devant les États-Unis, selon les projections de la Coface, qui tient compte de trois critères : l’augmentation de la population, l’évolution du taux d’urbanisation et de la croissance potentielle. « Ce marché asiatique va connaître un fort développement », assure Fabrice Rocchi, responsable arbitrage de la branche agro-alimentaire de la Coface. De ce constat, la Coface tire deux enseignements.

Notre expérience montre une hausse des défauts de paiements et un allongement des délais de paiement


Le premier est que si la Chine a un fort potentiel, la distribution reste atomisée. Ce facteur limite la croissance du marché, surtout s’il est doublé d’un ralentissement économique, tel que l’on a pu l’observer en 2015. « La sinistralité de la Chine est en progression cette année, sans pour autant que cela soit inquiétant. Mais notre expérience montre une hausse des défauts de paiements et un allongement des délais de paiement », indique Fabrice Rocchi. Cette tendance peut fragiliser l’industrie française des vins composée essentiellement de PME dont les capacités à supporter ces risques sont limitées.

Pour contrebalancer la dispersion de la distribution, la Coface préconise de s’unir pour faire la promotion des vins français. « Les producteurs français n’ont pas assez la main sur la distribution chinoise malgré les efforts réalisés par les interprofessions. Il faut s’unir davantage entre régions viticoles pour ancrer chez le consommateur chinois que la qualité : c’est le vin français et pas une autre origine. Il serait intéressant de simplifier la vision du produit pour acquérir une pénétration stable de l’offre française », prône Fabrice Rocchi.

Du poids de la classe moyenne chinoise

Le second enseignement est plutôt une question : l’offre française est-elle structurée correctement pour répondre aux attentes du marché chinois ? La classe moyenne chinoise consomme de plus en plus de vin. Or, elle représentait 0,9 % de la population mondiale en 2000, et 8 % en 2014. Les projections prévoient qu’elle atteindra 17 % de la population mondiale en 2017 (contre 8 % pour la classe moyenne américaine).

L’offre française de vin est clairement positionnée sur le haut de gamme. Elle représente aujourd’hui 43 % de la valeur des vins importés en Chine et 33 % des volumes. En 2011, les vins français représentaient 50 % de la valeur des importations chinoises et 35 % des volumes. Il y a donc une légère inflexion du prix de l’offre française, mais est-ce suffisant ? « Depuis 2013, le prix moyen est en baisse sur la Chine, la compétition se fait sur l’entrée de gamme. Le marché se normalise. Dans le futur, cela peut constituer une menace pour l’offre française. Il est possible que le modèle espagnol, orienté sur une offre volumique, soit mieux positionné à l’avenir. »

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Tous les commentaires (2)
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craoux Le 18 décembre 2015 à 09:49:10
Tenter de ne pointer que les défaillances systémiques sur les marchés me semble un peu court. Verra-t-on un jour une ODG s'engager pour défendre LA qualité ? ... Pourquoi constate-t-on des pertes de marché pour telle ou telle IG ? ... il faut arrêter de ne jamais vouloir remettre en cause le PRODUIT ! .. Il n'est pas dans les gènes de la filière et des producteurs de savoir faire son autocritique ... tant que tout hectolitre "confirmé" dans son IG revendiquée, à l'issue du "contrôle interne" (c'est bête de couper la branche sur laquelle on est !), rapportera des euros, on n'avancera pas. Ou plus.
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Cabernet Le 16 décembre 2015 à 09:31:09
La suppression d'un grand nombre de (second) noms de châteaux, la disparition d'un grand nombre d'AOC chargées d'histoires pour devenir des "Côtes de Bordeaux", la hausse des couts de production imposée aux propriétaires même en simple AOC BX, la communication compliquée, la reprise de marchés historiquement livré par le négoce par les groupement de caves coopératives.....Tous ces facteurs provoque la disparition de nombreux acteurs de la filières, fragilise le négoce. L'offre de Bordeaux diminue et les consommateurs ne plus touché que par moins de 3 bouteilles sur 10. Dans une génération, ils ne citeront plus Bordeaux comme producteur de vin spontanément... Bordeaux prend t elle le chemin des Beaujolais, autrefois présent dans tous les bistrot de France et aujourd'hui si mal connue sans sa force de vente....
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