’administration générale des douanes chinoises vient d’étendre les mesures fiscales de dédouanement des vins importés depuis Hong Kong à trois ports chinois : Pékin (la capitale), Tianjin (dont les entrepôts ont connu cet été une violente explosion industrielle) et Shanghai (qui revendique le titre de premier port mondial par le tonnage). Repérée par les services de l’ambassade française de Pékin, cette extension de l’accord de facilitation douanière doit « améliorer l’efficacité du dédouanement existant et développer les activités portuaires » selon les autorités chinoises.
En vigueur depuis 2010, cette coopération douanière entre Hong Kong et la Chine continentale ne concernait jusqu’à présent que deux ports : Canton (ou Guangzhou) et Shenzhen (situé juste en bordure de Hong-Kong). Se définissant comme le « wine hub » mondial, le port de Hong-Kong va pourvoir mieux répartir ses expéditions sur la Chine continentale. S’ils ont bien été pré-enregistrés en ligne*, les vins expédiés en Chine via Hong-Kong doivent être pouvoir être importés sans plus de formalités. Pour bénéficier de ces avantages, les marchandises doivent cependant être expédiées par des opérateurs reconnus comme exportateurs par Hong-Kong, et réceptionnés par des importateurs agréés par la Chine.
Sur les huit premiers mois de 2015, Hong Kong a importé 405 600 hectolitres de vin (+17 % par rapport aux données arrêtées à août 2014), et en a re-exporté 278 000 hl (+88 %) selon le gouvernement de Hong-Kong. Le premier pays fournisseur de vin reste la France (30 % en volume et 60 % valeur), le premier marché de destination étant la Chine (quasiment 90 % en volume et valeur).
* : via le "Online Declaration System for Customs Clearance Facilitation Measures for Wine Imported to Mainland China via Hong Kong ».
[Photo du port de Shanghai : Académie de Strasbourg]