menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Commerce/Gestion / Moins d’empressement que l’an dernier
Moins d’empressement que l’an dernier
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Languedoc-Roussillon
Moins d’empressement que l’an dernier

Avec une récolte plus confortable, la campagne a démarré plus calmement que l’an dernier en Languedoc. En IGP Pays d’Oc, les prix sont à la hausse pour les blancs et les rouges. Le cours des rosés, lui, s’effrite, à cause d’un niveau de stock élevé en fin de campagne.
Par Michèle Trévoux Le 10 décembre 2015
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Moins d’empressement que l’an dernier
Les négociants montrent moins d'empressement à réaliser leur achat cette année. Les sorties sont en retrait cette année. - crédit photo : DR
L

a campagne 2015-2016 a démarré beaucoup plus calmement que l’an dernier en Languedoc. Avec une récolte estimée à 13,56 millions d’hl (soit une hausse de 7 %), les metteurs en marché sont moins pressés d’effectuer leurs achats, dès lors le rythme de la campagne est beaucoup moins tendu que pour le maigre millésime 2014.

Pour l’IGP Pays d’Oc, les volumes contractualisés sont en retrait de 200 000 hl par rapport à la même période de l’année précédente (-17,8 %). Mais cette tendance globale masque de grandes disparités selon les couleurs. En blanc, même si la pression est moindre que l’an dernier, le marché reste actif. Il s’est déjà contractualisé 312 000 hl. C’est 56 000 hl de moins que l’an dernier (-15 %), car les stocks étaient faibles en fin de campagne.

La dynamique est également forte sur les rouges, dont le niveau de stocks est bas. Fin novembre, les contractualisations sont en hausse de 100 000 hl par rapport à celles de l’an dernier et atteignent près de 400 000 hl (+34 %).

En revanche, les ventes de rosé sont en net recul : seuls 290 000 hl ont été contractualisés alors que, l’an dernier, 550 000 hl s’étaient déjà échangés à la même date, soit une baisse de près de 50 % des volumes. Ce décrochage est la conséquence d’un niveau de stock élevé. L’an dernier, la production de rosé s’est fortement développée et les ventes n’ont pas suivi le même rythme de progression. Le stock de fin de campagne (533 000 hl) pèse donc sur le marché. « Les acheteurs sont très prudents. Ils se sont couverts pour environ la moitié de leurs besoins et attendent de voir comment va évoluer le marché pour se réapprovisionner », analyse Louis Servat, courtier dans l’Aude.

Les cours constatés reflètent bien ces tendances contrastées. Ils sont en hausse conséquente sur les rouges, qui s’échangent en moyenne à 92,50 €/hl (+ 6 % par rapport au prix du démarrage de campagne de l’an dernier). C’est le cabernet-sauvignon qui progresse le plus. Le groupe Castel a proposé en début de campagne un prix de 95 €/hl, en hausse de 10 €/hl pour valoriser ce cépage que les producteurs rechignent à replanter. Les autres opérateurs se sont alignés. « 2015 est un très beau millésime en cabernet-sauvignon. Heureusement. Ce bon niveau qualitatif aidera à faire passer cette augmentation conséquente », estime Louis Servat. Les hausses sont plus modérées pour le merlot et la syrah. Un léger décrochage semble d’ailleurs se profiler par rapport aux prix de tout début de campagne, sans doute lié à des disponibilités très rassurantes pour les metteurs en marché.

En blanc, les prix sont également fermes : 119,80 €/hl pour le chardonnay (+3,8 %) et 95,70 €/hl pour le sauvignon (+4,5 %). Mais un léger effritement se fait sentir sur les dernières cotations du chardonnay. « Les acheteurs se sont couverts pour leurs belles qualités. Aujourd’hui, les offres se situent plutôt aux alentours de 115 €/hl », constate Louis Servat.

Pour les rosés, la tendance est à la baisse. La campagne a démarré avec un cours stable par rapport à l’an dernier (90 €/hl), mais le décrochage est perceptible ces dernières semaines. Fin novembre, près de 60 % des volumes contractualisés se situent dans une fourchette de prix allant de 85 à 90 €.

L’optimisme de la production en début de campagne a été émoussé par la prudence des metteurs en marché. La crainte vient de la forte augmentation des importations de vins étrangers. En 2015, 5 millions d’hl de VSIG ont été importés, dont une bonne partie en provenance d’Espagne, qui accroît chaque année sa production en vin de cépages. Quel sera l’impact de ces importations cette année alors que le Languedoc a produit près d’1 million d’hl de plus ? Au vu du rythme relativement lent des retiraisons, certains craignent un retournement de tendance en deuxième partie de campagne. Ce qui serait un bien mauvais scénario.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Commerce/Gestion
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé