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Gérer la prophylaxie en amont pour supprimer l'inoculum
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Black Rot
Gérer la prophylaxie en amont pour supprimer l'inoculum

Malgré des résultats d'efficacité décevants issus des dernières expérimentations, les conseillers des Chambres d'agriculture préconisent, dans une nouvelle note de « recommandations », des mesures prophylactiques à effectuer lors de la taille et de la récolte. Celles-ci visent à diminuer la présence du champignon responsable du Black Rot sur les parcelles fortement contaminées.
Par Juliette Cassagnes Le 08 décembre 2015
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Gérer la prophylaxie en amont pour supprimer l'inoculum
Les baies « momifiées » doivent être enlevées et extraites de la parcelle - crédit photo : wikipedia
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'IFV vient de publier, en partenariat avec des Chambres d'agriculture, une note de recommandations afin d'aider les viticulteurs dans leur protection contre le Black Rot pour la prochaine campagne 2016. Cette maladie a en effet provoqué, lors cette année 2015, des dégâts particulièrement importants dans le Sud de la France et chez les viticulteurs bio, les traitements n'ayant qu'une efficacité partielle.

Les conseillers des Chambres d'agriculture y préconisent, entre autres, une série de mesures « prophylactiques » à appliquer pendant la taille, l'hiver. Celles-ci consistent à retirer et éliminer les bois de taille touchés par le parasite, au lieu de les laisser à même le sol, dans les rangs. Les baies « momifiées » doivent également être enlevées et extraites de la parcelle. Pour les vrilles restant fixées au palissage, même consigne. Dans le même ordre d'idées, au moment des vendanges, Caroline Le Roux, conseillère à la Chambre d'agriculture du Rhône, préconise de récolter les grappes atteintes à part et de les sortir de la parcelle, et non de les laisser sur pied ou coupées par terre. Pour celles qui l'ont déjà été, un travail du sol peut être envisagé afin de les enfouir. Une vigilance doit aussi être portée aux éventuelles parcelles en friches situées à proximité, également sources potentielles. « Par sécurité, il faut donc effectuer un traitement en bordure la friche ».

Le Black Rot, une maladie désormais à part entière du vignoble

Ces différents organes sont en effet source d'inoculum du parasite. En cas de contamination importante d'une parcelle, ces mesures « pourraient » donc permettre de réduire la quantité d'inoculum pour les années suivantes, le champignon se conservant en hiver sur ces organes. Mais les conseillers parlent au conditionnel : les résultats de la dernière expérimentation visant à tester leur efficacité ne sont, en effet, pas concluants du tout. La Chambre d'agriculture du Rhône a conduit entre 2011 et 2014 un protocole dans lequel étaient comparées différentes modalités en viticulture biologique. L'une d'entre elles, dite « mesures prophylactiques seules », consistait à éliminer systématiquement, chaque année, les résidus de grappes, les grappes momifiées et les bois de taille, accompagné d'un travail superficiel du sol. Aucun traitement cuivre-soufre n'étant par ailleurs appliqué. « Après quatre années et malgré tout le travail demandé, nous n'avons pas eu les résultats escomptés, avec une forte variabilité dans l'efficacité, rapporte Caroline Le Roux. La différence avec le témoin non traité n'est pas significative et les intensités d'attaques restent élevées ».

En revanche, la modalité « traitements cuivre-soufre » montrait des résultats bien plus satisfaisants, avec à la clé une nette baisse des dégâts provoqués. « Le cuivre associé au soufre accroît l'efficacité du soufre seul », indique la conseillère. Mais leur efficacité reste néanmoins partielle...Dans le Sud, il a également été remarqué cette année que les viticulteurs qui avaient traité précocement leurs vignes au soufre contre l'excoriose ou l'érinose – au stade ouverture du bourgeon - avaient eu nettement moins de dégâts que les autres...

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Les expérimentations vont donc se poursuivre pour tenter ce mieux connaître cette maladie et les moyens de lutte plus efficaces en viticulture biologique. « Le Black Rot est enfin considérée comme une maladie à part entière, notamment de la part des firmes phytosanitaires. Cela devrait donc aider à accélérer les choses », conclut Caroline Le Roux.

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