a chambre d'agriculture et la FEDON (Fédération de défense contre les organismes nuisibles) de l'Aude ont décidé d'organiser conjointement une réunion, mercredi dernier 4 novembre 2015. Y étaient invités des responsables de collectivités territoriales - communautés de communes, agglomérations - les services de l'Etat et bien sûr, les viticulteurs. L'objectif : réunir tous les acteurs en un seul lieu pour tenter de trouver une solution commune au problème posé par les nombreuses vignes abandonnées ou en friche, porteuses potentielles de flavescence dorée.
Suite à la déprise agricole depuis 15 ans, des secteurs viticoles comme le Minervois ou les Corbières ont connu de nombreux arrachages. Au total, quelques centaines d'hectares seraient concernés dans le département. « Elles ne sont pas prospectées, ni traitées et présentent donc un risque vis-à-vis de la maladie, témoigne Fabrice Guillois, de la FEDON. Mais surtout, elles découragent les viticulteurs qui ont des parcelles avoisinantes et qui eux, traitent... ». Ces parcelles ne peuvent par ailleurs pas faire l'objet d'arrachages systématiques, car nécessitant une analyse du risque systématique par le SRAL.
Les personnes présentes sont donc tombées d'accord sur le fait que l'arrêté national flavescence dorée n'était donc pas la bonne « clé d'entrée » pour diminuer ces friches, ou tout au moins, n'était pas suffisant à lui-seul. « Il y a d'autres enjeux que celui de la flavescence dorée pour faire arracher ces friches, comme le risque incendie, le paysage, l'oenotourisme, l'installation de jeunes viticulteurs, poursuit celui-ci. Il s'agit donc de réfléchir à ce que l'on peut faire pour occuper ces espaces non cultivés, soit y installant de nouvelles vignes, soit en implantant d'autres cultures ».
C'est dans ce sens que le préfet a proposé, à l'issue de la réunion, la création d'un comité de pilotage « friche » regroupant les différents acteurs du département. Une première réunion est prévue début janvier 2015, à l'occasion de laquelle il présentera sa feuille de route. L'un des premiers travaux auquel la Chambre d'agriculture et la FEDON aimeraient s'atteler dans ce cadre est le recensement précis des surfaces concernées et leur localisation par commune...Données que ces organismes n 'ont jusqu'à présent encore jamais réussi à obtenir.