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nvestisseur asiatique historique du vignoble bordelais, Peter Kwok vient de s’offrir un sixième château : celui de Tourans, 12,6 hectares en AOC Saint-Emilion Grand Cru. Dévoilée par la revue Decanter, cette acquisition permet à l’investisseur d’étoffer la production du château Tour Saint Christophe (11,4 ha), dont les nouveaux chais sont justement dimensionnés pour intégrer ses surfaces supplémentaires. Directeur général des vignobles K., Jean-Christophe Meyrou explique que « l’idée d’acheter des hectares supplémentaires dans le périmètre de la Tour Saint Christophe existe depuis son rachat, en 2011. S’il y a énormément de propriétés à la vente en bas Saint-Emilion, il y a très peu de propriétés disponibles sur le plateau calcaire… »
Pour les vignobles K., la mise à la vente du château Tourans était donc une opportunité. Pour son ancien propriétaire, l’investisseur néerlandais Peter Wolter, il s’agit d’un nouveau désengagement de la filière viticole (il conserve cependant le château Jacques Blanc, 20 ha en Saint-Emilion Grand Cru). Effective depuis les vendanges 2015, cette transaction doit permettre aux vins du château Tour Saint Christophe de passer un seuil pour peser dans le porte-feuille des négociants bordelais. Avec 20 ha, la marque se veut l’équivalent du château Haut Brisson (21 ha, Saint-Emilion Grand Cru), que Peter Kwok possède depuis 1997. « C’est une taille intéressante pour commencer à exister dans les réseaux. Notre idée est de ventiler la commercialisation, en évitant l’écueil de dépendre d’un seul marché (l’Asie pèse pour 30 % de nos ventes) » détaille Jean-Christophe Meyrou.
Ne jurant, aujourd’hui, que par la rive droite, Peter Kwok ne cache pas son ambition d’investir de nouveau en Pomerol et Saint-Emilion : dès que l’opportunité se présentera. Les vignobles K. possèdent également le château La Patache (3 ha, Pomerol), l’Enclos Tourmaline (1,75 ha, Pomerol) et l’Enclos de Viaud (2,5 ha, Lalande de Pomerol). Le château Tourans devrait voir subsister son étiquette dans la gamme des Vignobles K., notamment pour ses parcelles argilo-calcaires. Ses chais pourraient également servir aux vinifications du château Haut Brisson.
[Photo du plateau de Saint-Emilion : Château Haut-Brisson]
