Plus de la moitié des volumes du vin primeur est consommée en France, et plus du quart en est bu au

Beaujolais Nouveau : une consommation dominée par Paris en France, et le Japon à l'export

n 2014, ce sont 210 000 hectolitres de Beaujolais Nouveau qui ont été consommés dans le monde (en repli de 10 % par rapport à 2013). 115 000 hl ont été absorbés par le seul marché français (soit 55 % du volume total), attestant que l’arrivée de cette AOC primeur reste une fête populaire bien ancrée dans le calendrier français. On notera que le troisième jeudi de novembre, ce sont les acteurs du réseau traditionnel qui tirent leur épingle du jeu. Les cafetiers, cavistes et restaurateurs commercialisent en effet 65 000 hl de nouveau : soit 57 % des volumes consommés en France.

Commercialisant un peu moins de la moitié de ces primeurs, les Grandes et Moyennes Surfaces permettent cependant de bien connaître la cartographie de la consommation française. Les panels IRI consacrent les Parisiens comme premiers consommateurs de Beaujolais Nouveau, avec 8 300 hl sur l’Île de France. Viennent ensuite les habitants de l’Est avec 7 100 hl (Metz, Nancy, Strasbourg...), puis ceux du Nord avec  6 300 hl (Amiens, Lille…) et ceux du Centre-Est avec 6 200 hl (Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon…). Ceux du Sud-Ouest pointent en dernière place*, avec 3 300 hl (Toulouse, Bordeaux…).

Première destination export du Beaujolais Nouveau, le Japon a importé pas moins de 55 000 hl en  2014 selon les statistiques d’UbiFrance. En regard, les autres marchés sont nettement moins friands de primeurs. Quitte à contredire Michel Sardou (« pas besoin de Beaujolais/quand on a du Bourbon »), les Etats-Unis arrivent en deuxième position avec 14 000 hl. A des niveaux bien inférieurs, arrivent ensuite le Royaume-Uni (4 000 hl), l’Allemagne (3 000 hl), la Belgique (2 000 hl), la Chine (2 000 hl)…
La production de Beaujolais Nouveau (incluant les Villages) représente le tiers des volumes de l’AOC Beaujolais. Après des semaines de tensions sur les cours (dépassant de justesse les 200 €/hl en vrac), les vignerons se préparent au lancement d’un millésime 2015 qui les place au centre de la communication de l'interprofession.

 

 

* : D’après les panels IRI, la région Ouest-Nord en a consommé 5 500 hl (Caen, Rennes, Rouen…), ceux du Sud-Est avec 5 300 hl (Nice, Marseille, Montpellier...), celle de l’Ouest-Sud avec 4 000 hl (Poitiers, Nantes…) et celle du Centre-Ouest avec 3 800 hl (Clermont-Ferrand, Limoges, Orléans…).

 

 

[Illustration : InterBeaujolais]