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François Hollande : à part le vin, « il n'y a pas beaucoup de domaines où la France est leader mondial »
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François Hollande : à part le vin, « il n'y a pas beaucoup de domaines où la France est leader mondial »

Par Alexandre Abellan Le 14 juillet 2015
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François Hollande : à part le vin, « il n'y a pas beaucoup de domaines où la France est leader mondial »
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n ce jour de fête nationale, les vins d'honneur se succèdent dans les banquets de villages, bals de sapeurs-pompiers et autres garden-parties. Classés l'an dernier au patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France, les vins peuvent se flatter du soutien de la République reconnaissante. C'était tout le coeur du discours présidentiel lors de l'inauguration du salon Vinexpo, tenu il y a tout juste un mois. Si seules ses positions sur le maintien des équilibres sur la loi Evin et la poursuite de l'OCM viticole jusqu'en 2019 ont été retenues, le président François Hollande s'est attardé durant une vingtaine de minutes sur le vin, sa filière française et surtout son importance économique. Démontrant sa connaissance du poids de la filière, le chef de l'Etat a égréné les chiffres clés : 500 000 emplois, 12 milliards d'euros à l'export, 10 milliards d'excédent commercial... « Je voulais venir à Vinexpo pour vous dire combien, lorsque la France est première dans le monde, nous devons tous ensemble exprimer notre fierté à l'égard des professionnels qui ont réussi cette performance » a-t-il conclu, avant de prendre un bain de foule.

Retour en extraits choisis sur un discours à la destination « des producteurs, des négociants, des fournisseurs. Bref, les professionnels d'un secteur économique majeur pour la France ».

La vigne et le fin, filière d'avenir et d'investissements

Dès le début de son intervention, François Hollande a reconnu que derrière le vignobe « c'est toute cette filière qui correspond à une histoire, une tradition, mais aussi un investissement. Cela m'a été rappelé. Votre filière exige de nombreux investissements et des capitaux, c'est à dire des financements. Mais aussi une visibilité et une stratégie. Cette stratégie, c'est la vôtre, c'est aussi celle de la France de soutenir les entreprises. Et avec cette capacité d'innovation indispensable : la génétique, le machinisme agricole, la tonnellerie, l' œnologie… C'est donc une filière d'avenir, parce que ce qui est en cause, c'est tout ce que nous sommes capables de faire avec les progrès d la science, de la technologie pour poursuivre cette tradition. »

Leadership mondial et compétition internationale

« Vous êtes leader mondial, il n'y a pas beaucoup de domaines où nous sommes en leadership mondial » reconnaît le président, « et donc, là où nous sommes déjà premiers, restons largement premier. C'est le sens de ma visite : faire valoir, ici en France, et dans le monde, ce que nous représentons, ce que nous portons. » Se faisant expert des marchés export, François Hollande souligne que « l'intérêt que suscite la culture du vin n'a cessé de croître et gagne de nombreux pays. Vous êtes sur un marché mondial, vous le savez, mais un marché en expansion. Ce qui n'est plus vrai du marché national, même si les efforts de qualité permettent encore d'améliorer la valeur ajoutée. Au niveau mondial, vous avez de grandes espérances. Les Etats-Unis sont aujourd'hui le premier marché du vin, et la Chine progresse rapidement. En 2005, il y avait un quart de la consommation mondiale de vins qui était importé. Aujourd'hui, nous sommes à 40 % et nous pensons que nous pouvons encore dépasser ces proportions. Alors, comme c'est sur le monde que vous agissez, il y a une concurrence, il y a une compétition. Elle s'est surement accentuée. Il existe d'excellents vins dans le monde, même si les nôtres sont jugés, à juste raison, comme les meilleurs. Ce que nous devons promouvoir, c'est une filière ambitieuse, une filière excellente, mais qui nous ressemble : produit d'un terroir, d'un climat, de techniques qui se transmettent de génération en génération. »

Le devoir de protection des Indications Géographiques

Suivant logiquement l'éloge présidentiel aux traditions viticoles, vient un attachement aux indications géographiques : « les protéger, c'est exprimer par la puissance d'une démarche collective une authenticité et une valeur qui ne peuvent être délocalisées. Cette démarche, elle est la nôtre dans les accords internationaux. C'est à dire que partout où nous négocions, nous devons faire en sorte que nos appellations puissent être reconnues et que les grands pays puissent aussi considérer que c'est aussi leur intérêt pour leurs consommateurs. » Martelant son propos, le président de la République a donc souligné « un engagement, pour la France, pour l'Europe, de faire reconnaître, de protéger, ces appellations et ces indications. Cette volonté sera affichée par la France avec une constance pour les négociations internationales qui sont en cours. Je pense notamment à celle avec les Etats-Unis. C'est un enjeu économique que cette protection, c'est aussi une marque de respect pour les professionnels, dont le travail et les compétences doivent éviter toute usurpation. »

Le pari gouvernemental du tourisme viticole

Rappelant la création d'un pôle d'excellence oenotouristique, le président a maintenu que « l'oenotourisme est une dimension très importante de la politique touristique de la France. Car c'est une nouvelle forme de voyage qui est basé sur la découverte des paysages viticoles. C'est ce qui justifie que certains vignobles puissent être classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. C'est le cas de Saint-Emilion, et que d'autres doivent pouvoir l'être également. Dans cette perspective, l'ouverture à Bordeaux l'année prochaine, d'une Cité du Vin, qui porte également le mot de Civilisation est un événement important. C'est à l'initiative de la mairie de Bordeaux, avec le concours de l'ensemble des collectivités publiques, que cette initiative est née. Elle aura des conséquences significatives pour le tourisme, puisqu'il y a là cette volonté de présenter, de promouvoir, ce qu'est la culture du vin. L'oenotourisme constitue un atout pour la France. »

 

 

[Photo de François Hollande ce 14 juin 2015 : Alexandre Abellan (Vitisphere/La Vigne)]

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