menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Gens du vin / Revue de presse : Un goût de bouchon
Revue de presse : Un goût de bouchon
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Revue de presse : Un goût de bouchon

Par Catherine Bernard Le 16 mars 2014
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Revue de presse :  Un goût de bouchon
A

Bordeaux, le millésime 2013 s’annonce mal embouché, tel le marché. L’essai d’Isabelle Saporta, In Vino Business, laisse à certains un goût de bouchon. D’Europe à la Californie, une crise sanitaire couve. Catherine Bernard

Bordeaux, millésime mal embouché

Sur BFM Business, dans une émission consacrée aux placements, Angélique de Lencquesaing, directrice générale déléguée de Idealwine.com, « scanne » le marché des primeurs. A quelques semaines des dégustations, « Bordeaux retient son souffle », « cette année plus que jamais le prix »,  sera déterminant explique Angélique de Lencquesaig« On a déjà enterré le millésime sur le plan de la qualité ». Elle relève qu’ «  il y a beaucoup de vins en stock dans les grands ports en Asie ». Défilent en continu sous le portrait en tronc de l’experte les valeurs du CAC 40. Dans Le Monde, à la rubrique Economie, Laurence Girard évoque une « gueule de bois pour les vins de Bordeaux ».

« L'année 2013 se traduit par la plus petite récolte engrangée depuis 1991, soit 3,84 millions d'hectolitres, écrit Laurence Girard (…) Cette situation met sous pression la filière viticole régionale qui, par le biais du Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), présentait son bilan annuel, jeudi 13 mars. D'autant que 2013 a également été marquée par une rupture de la courbe de croissance économique ». Moins pessimiste, ou plus chauvin, Sud Ouest parle d’un « millésime sur la pointe des pieds ». Sud Ouest cite un courtier  « spécialisé dans les 200 à 300 étiquettes du gotha : « Jamais je n’ai autant couru d’un château à un autre car la qualité de ce millésime est très aléatoire ». Et un producteur, le Château Pichon Longueville Comtesse à Pauillac : « Pour la première fois notre grand vin ne comportera que du cabernet ».

Technique, Vitisphere  retient l’analyse de Pierre-Etienne Garzaro, président de la fédération girondine des Vignerons Indépendants : « Le souci à Bordeaux, ce sont les cours en dents de scie... et à contre-courant des bons millésimes ! Les 2009 et 2010 se sont négociés à moins de mille euros le tonneau, alors que l'on voit des millésimes moins qualitatifs vendus plus cher. » Un malheur ne venant jamais seul, Marc André Gagnon juge dans Vin Québec  les « bordeaux millésime 2010 très décevants » et évoque « un grand  bluff ».

Un livre bouchonné

Le livre reste décidément un objet subversif. Après le tollé soulevé par le livre jeunesse « Tous à poil », l’essai de la journaliste Isabelle Saporta, Vino Business, enflamme les plumes. Hubert de Boüard, co-prorpriétaire du château Angelus porte plainte pour diffamation publique contre l’auteure. « Dans le livre, Hubert de Boüard est présenté comme le "seigneur de Saint-Émilion". Son auteure laisse entendre qu’il aurait profité de ses positions au comité régional et au comité national de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) pour favoriser la promotion de Château Angélus au rang suprême de grand cru classé A, lors du dernier classement de Saint-Émilion en 2012 », résume la RVF. La RVF ( a mis également en ligne une vidéo dans laquelle Isabelle Saporta compare Saint Emilion à « un impitoyable Dallas ». Elle précise : « Il y a quelques années, ce vignoble était encore composé de petits domaines familiaux. Saint-Émilion est un laboratoire d’observation sur le basculement des familles vigneronnes qui ont cédé leur place aux riches investisseurs ». Vitisphere  observe que « les critiques sont plus nuancés sur les qualités de l'enquête menée dans l'ouvrage (notamment celle, assassine, parue dans l'Express du 5 mars) ».

Jacques Berthomeau, s’engage : « Contre la charge violente des affidés et des zélotes, oui j’affirme, sans risquer d’être contredit, qu’Isabelle Saporta a puisé à la meilleure source de Saint-Émilion pour écrire ce qu’elle a écrit sur le fameux classement. Sa «gorge profonde», connue de tous, est, sans contestation aucune, le meilleur connaisseur de l’appellation et son dossier est en béton armé. C’est sans doute l’unique raison de la violence de ses détracteurs ». Sage, Jacques Dupont pèse ses mots dans  Le Point : « Certes, "Vino business", l'ouvrage d'Isabelle Saporta, n'a que peu de chances de remporter le prix de l'Académie française (…)Isabelle Saporta se livre à une sévère critique du classement des saint-émilion de 2012. C'est même le coeur du bouquin. Mais quoi, elle ne s'attaque pas à la veuve et à l'orphelin. Les gens mis en cause sont puissants, influents et disposent largement des moyens de se défendre, sans avoir besoin d'auxiliaires. Hubert de Boüard, cible privilégiée du bouquin, a réussi à faire grimper un archevêque en haut d'une grue pour bénir les cloches de son cru Angélus ». Olif  sera-t-il à son tour pouruivi pour voir en Hubert de Boüard un « prédateur parvenu et imbu de lui-même ». Factuel, Decanter  reprend point par point les faits et les arguments des protagonistes.

Crise sanitaire

C’est un titre qui alerte. « Une crise sanitaire couve dans le vignoble européen ». Après le retentissant procès du vigneron Bourguignon Emmanuel Giboulot pour refus de traiter préventivement ses vignes avec un pesticide, Vitisphere reprend les avertissements de Thierry Coste, président du groupe vin du Copa Cogeca, et Jean-Pierre Van Ruyskensvelde, directeur de l’Institut Français de la Vigne et du Vin : « D'après les dernières estimations, 73 % des parcelles viticoles françaises seraient touchées par des maladies du bois (Black Dead Arm, esca et eutypiose) ». Ces derniers alertent les parlementaires européens et présentent des mesures pour lutter contre les maladies du bois : « La reconnaissance des maladies du bois par la réglementation européenne, l’aide au remplacement des ceps manquants et le soutien à la recherche européenne sur le sujet (avec une aide aux échanges entre les différents acteurs de la filière) ».

Il semble que la crise sanitaire ne s’arrête pas aux frontières du continent européen. Wine Searcher  s’inquiète du « vieillissement prématuré du vignoble californien ». « La Californie a l’image d’une terre où ses habitants sont éternellement jeunes. Mais s’agissant des vignes, il semble que ce soit un Etat où elles vieillissent prématurément, possiblement à cause de l’irrigation ». Wine Searcher reprend les conclusions d’un séminaire au cours duquel les producteurs ont constaté qu’en Californie « à vingt ans, une vigne est vieille et les maladies s’installent ». Ce vieillissement prématuré semble particulièrement frapper le chardonnay et le pinot noir. Comme les abeilles, en plus d’être un bon observatoire climatique, la vigne porte les stigmates de nos pratiques culturales.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Côte-d'Or - CDI Vita Bourgogne
Bouches-du-Rhône - Stage HOSCO
Gironde - CDI Château les Carmes Haut-Brion
Côte-d'Or - CDI Boisset la Famille des Grands Vins
- Stage Union Sacre winery CORP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Gens du vin
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé