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Liban: Le marché du vin

Par Vitisphere Le 29 juillet 2010
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Liban: Le marché du vin
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erres arables : 16,35% du territoire. Capitale : Beyrouth. Divisions administratives : 6 gouvernorats. Démographie Population totale du pays : 4 125 247 habitants (2010). Population urbaine : 87% (2008). Espérance de vie : 74,79 ans (2010). Croissance démographique (2010) : 0,621%.

Géographie et démographie

Situation géographique : Le Liban se situe au moyen Orient, sur la côte Méditerranéenne, entre l’Israël et la Syrie. Décalage horaire : GMT + 2. Superficie totale du pays : 10 400 km². Le territoire du Liban s’étend sur environ 210 km du nord au sud, et sur 25 à 80 km d’est en ouest. Relief : Une étroite plaine côtière s’étire en bordure de la Méditerranée et s’élargit à ses extrémités - à partir de Saïda au sud, au-delà de Tripoli au nord où s’étend la plaine de l’Akkar. L’intérieur du pays est dominé par deux massifs calcaires qui encadrent la plaine de la Bekaa. La chaîne du Mont Liban se dresse entre la plaine littorale et la Bekaa et culmine au Kornet el-Saouda (3090 m). A l’est de la Bekaa, l’Anti-Liban s’étend le long de la frontière syrienne et se prolonge au sud par le mont Hermon (2814m). Climat : Méditerranéen, avec des hivers humides et des étés secs et chauds. Le Liban a 300 jours de soleil par an, ce qui offre une longue saison végétative. Terres arables : 16,35% du territoire. Capitale : Beyrouth. Divisions administratives : 6 gouvernorats. Démographie Population totale du pays : 4 125 247 habitants (2010). Population urbaine : 87% (2008). Espérance de vie : 74,79 ans (2010). Croissance démographique (2010) : 0,621%. Structure de la population selon l’âge (2010) : 0 - 14 ans : 23,4%. 15 – 64 ans : 67,7%. >65 ans : 8,8%. Peuples et ethnies : Arabes (95%), Arméniens (4%), autres (1%). Religions : Musulmans (59,7%), Chrétiens (39%), autres (1,3%). Langue officielle : Arabe. Autres langues parlées : français, anglais, arménien. Politique Régime : République. Chef d'état, Président : Michel SULAYMAN (depuis le 25 mai 2008). Premier Ministre : Sa’ad al-Din al-HARIRI. Économie PIB (2009) : 33,04 milliards d’USD. PIB à parité de pouvoir d'achat (2009) : 53,68 milliards d’USD. PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat (2009) : 13 100 USD. Part des principales activités économiques dans le PIB (2009) : - Agriculture : 5,1%. - Industrie : 18,7%. - Services : 76,2%. L’économie est dominée par les industries de service (banques, tourisme et hôtellerie). Beaucoup de Libanais vivent à l'extérieur du pays et une partie importante du PIB - soit environ 30% - est constitué de transferts de fonds étrangers. Croissance économique annuelle (2009) : 7% (8% en 2008). Taux d'inflation (2009) : 3,4%. Taux de chômage (2007) : 9,2%. Unité monétaire : Livre libanais (LBP), 1 euro = 1858,95 LBP (le 25 juin 2010). Exportation : Bijouterie, produits chimiques, fruits, légumes, tabac, textile. Importation : Produits pétroliers, automobiles, produits médicaux, vêtements, viande. Principaux clients (2009) : Suisse (22%), Émirats Arabes Unis (10%), Iraq (8%), Arabie Saoudite (7%), Syrie (6%). Principaux fournisseurs (2009) : États Unis (11%), France (10%), Chine (9%), Italie (8%), Allemagne (8%), Turquie (4%). Traditions viticoles Quand nous évoquons les régions productrices de vin, c’est rarement que nous pensons au Liban. Pourtant, peu d'endroits dans le monde ont une si longue tradition de la vinification. En réalité, le territoire du Liban actuel est l'un des plus anciens lieux de production de vin, étant donné qu’il se situe au sein du triangle formé par le Caucase au nord, la Mésopotamie (l’Irak moderne) à l'est et la Palestine du sud (aujourd'hui Israël) à l'ouest, une zone généralement reconnue comme la zone dans laquelle ont été produits les premiers vins. Selon la Bible, qui regorge de références sur le vin du pays de Canaan (aujourd’hui le Liban), les hébreux auraient rapporté de Canaan une grappe de raisin si grosse qu’il aurait fallu deux hommes pour la porter. 7000 avant JC : Apparition du vin et la culture du vin sur le territoire actuel libanais. 3000 ans avant JC - 330 avant JC : Les commerçants phéniciens commencent à produire et à exporter leurs vins en Égypte, en Chypre, en Grèce et en Rome, ainsi que ce qui est maintenant la Sardaigne et l'Espagne. L’Égypte en faisait régulièrement l’éloge, comme en témoignent de nombreuses inscriptions figurant sur d’antiques fresques égyptiennes. Le terme « vin » serait dérivé d'un mot phénicien décrivant la fermentation des raisins. Bien que les Phéniciens puissent ne pas avoir inventé le vin, ils ont perfectionné la viticulture dans le monde antique. Fait intéressant, Robert Ballard, l'explorateur sous-marine célèbre pour sa découverte de l'épave du Titanic, a découvert deux navires phéniciens qui remontent à 750 av. J.C. avec une cargaison de vin toujours intact. Moyen-Age : La réputation des vins locaux se poursuit, lorsque ceux qui partent de Tyr et de Sidon sont convoités en Europe et commercialisés par les marchands vénitiens. 1517: Le territoire du Liban actuel est absorbé par l'Empire ottoman. La vinification est interdite, sauf à des fins religieuses. Cela permet aux chrétiens, principalement Maronites et orthodoxes grecs et arméniens de produire du vin. 1857: Les missionnaires jésuites introduisent de nouvelles méthodes de viticulture et viniculture, ainsi que de nouvelles vignes de l'Algérie gouvernée par la France, établissant les bases de l'industrie du vin moderne. 1918: L'administration française civile et militaire qui gouverne le Liban entre les deux guerres crée une demande sans précédent pour le vin, alors qu’après l'indépendance le Liban devient un centre cosmopolite et financier qui entre dans une ère économique d'or, présentant de nouvelles possibilités pour une nouvelle culture du vin. 1975: Le Liban s'enfonce dans une guerre civile de 15 ans qui arrête le développement du secteur. Après 1992 : Avec la paix viennent de nouvelles opportunités et une croissance du secteur viti-vinicole sans précédent. Les vins libanais gagnent beaucoup de récompenses internationales. L’accent est mis sur l’amélioration de la productivité et sur la renommée du vin libanais qui se place sur le marché des vins haut de gamme. Le Liban a adhéré à l’OIV (Office international de la vigne et du vin) le 4/10/1995 à l’initiative des principaux producteurs de vins. En 2001, quand l’Office est devenu organisation internationale, le Liban a signé le traité de ratification pour la loi n° 651 du 4 février 2005. Aujourd’hui, l’Union Européenne est impliquée dans le cadre de sa Politique de voisinage. A travers le Centre Euro-Libanais pour la Modernisation Industrielle (ELCIM) créé en 2001, trois experts français sont allés partager leur savoir-faire. Leur mission s’est située sur trois niveaux : un support technique dans le domaine du terroir (variétés de raisins, cépages et maladies des vignes) pour améliorer la production, un support marketing pour l’avenir et un support au niveau des règlementations. L’Union Européenne poursuit quatre objectifs à travers son soutien aux producteurs libanais : mettre en avant le potentiel élevé du secteur vinicole libanais, soutenir la création d’emplois qui pourrait être significative dans le domaine, positionner le secteur dans le marché du vin « haut de gamme » et permettre au Liban d’adhérer à l’OMC.

Consommation

Consommation totale d‘alcool Le Liban est le seul pays du Moyen-Orient arabe à n’avoir aucune restriction sur le commerce, la promotion ou la consommation d’alcool. Le vin n'a pas encore retrouvé sa place de boisson nationale sur les tables libanaises, très concurrencé par l'arak, une boisson à base de raisin distillé avec de l'anis de Damas, mais aussi par les spiritueux d’importation. Les spiritueux constituent un marché dynamique, en expansion, mais les tendances de consommation basculent facilement. Traditionnellement, le whisky écossais domine le marché des spiritueux. Cette prédilection pour le whisky trouverait sa source dans une longue et massive campagne de pub qui a ancré les habitudes de consommation. À l’époque, le vrai concurrent c’était l’arak, qui ne faisait pas de publicité. Aujourd’hui encore, le whisky se place en première position en termes de parts de marché. Le développement de la vie nocturne explique pourquoi les ventes restent si élevées. Néanmoins, depuis l’apogée de 1999/2000, la consommation du whisky classique commence à régresser, et ce pour deux raisons : d’une part, le whisky de luxe connaît une très nette progression, d’autre part, la tendance mondiale, et locale, est davantage orientée vers les produits plus faciles d’usage. Ce qui explique l’engouement actuel pour la vodka, plus aisée pour les jeunes à mélanger. Ses ventes augmentent en moyenne de 30 % par an. En somme, le marché est en ébullition, sensible aux phénomènes de mode, comme les Ready to Drink. Consommation de vin Le consommateur libanais perçoit de plus en plus le vin comme une boisson appréciable. Et contrairement à ses habitudes, pour ce qui est du vin, il préfère la production locale. Environ 80% de la consommation, en nombre de bouteilles, est représentée par les vins libanais. Pourtant, le public est curieux de découvrir des vins étrangers, en raison de la tendance mondiale, mais aussi parce que les barrières douanières ont été baissées de 105 à 70%, et désormais à 40%. En résultat, il y a une concurrence entre une longue habitude de consommation de vin libanais et un prestige historique international, du vin français par exemple. Pendant longtemps, les vins d’importation étaient réservés à une élite. Selon les commerçants locaux, le consommateur reste prudent, il se tient le plus souvent à des valeurs sûres, à des vins qu’il connaît déjà. Et comme le prix est décisif, il n’est pas prêt à payer deux ou trois fois le montant d’un vin local pour goûter un vin d’importation. Le consommateur préfère donc, en cas de doute, les produits locaux, même si les produits étrangers sont de plus en plus nombreux et de moins en moins chers. Les Libanais sont gourmands en nouveautés, et même s’ils restent fidèles aux grands Bordeaux, ils souhaitent déguster de produits différents, comme les vins du nouveau monde. Mais la demande reste forte sur les vins libanais, souvent pour les faire goûter à l’étranger, signe de fierté nationale. Néanmoins, la consommation est encore ponctuelle ; elle n’est ni régulière ni continue. Il s’avère en effet que, malgré une nette amélioration, la consommation de vin n’est pas encore entrée dans les mœurs quotidiennes. Le vin est toujours considéré comme un produit de fête. Peu de gens ont l’habitude de l’associer à leur repas quotidien. De plus, beaucoup d’erreurs sont commises au niveau des restaurants, étant donné qu’il n’existe pas de formation de sommelier au Liban. Il y des signes cependant que le vin deviendra la boisson alcoolisée la plus consommée au Liban dans les dix prochaines années. Cet optimisme semble être partagé par les producteurs libanais qui sont chaque année plus nombreux à tenter leur chance dans ce domaine. Aujourd’hui, avec un peu plus de 3 litres de vin consommés par habitant et par an, les Libanais ne se rangent pas parmi les nations des gros buveurs de vins. Graph. 1 La consommation totale de vin s’est élevée à 131 000 hl en 2006. Selon des sources locales, en 2009 la consommation locale de vin est estimée à 8 millions de bouteilles pour une valeur de 30 millions de dollars.

Production

La grande culture culinaire du Liban est un contributeur majeur à la réussite de ses vins. Bien que les habitants des territoires du Liban moderne ont produit du vin depuis plus de 4000 ans, ce sont les deux dernières décennies qui ont été témoins d’une renaissance de la réputation du vin, grâce aussi aux importateurs européens, surtout britanniques et français. Les régions viticoles L'industrie du vin du Liban est centrée autour de la vallée de la Bekaa qui représente près de 80% de la production locale. C’est un des plus anciens sites dans le monde pour la production de vin. Témoin de sa relation étroite avec le vin est la présence d’un temple du dieu du vin Bacchus, érigé dans la vallée au cours du IIe siècle de notre ère. Ces dernières années, on a vu d'autres régions se mettre à la vigne, comme dans les villages chrétiens du Sud-Liban, dans le Chouf, ou encore dans les collines côtières au nord de Beyrouth, vers Byblos et Batroun. Certains producteurs font des expériences avec de nouveaux terroirs - notamment en Bhamdoun, Kfifane, Richmaya et Jezzine, ainsi que dans des zones dans la Bekaa orientale - mais la plupart de la culture du raisin de cuve a lieu dans la Bekaa occidentale et les hauteurs de Zahlé. Située à une altitude d'environ 1000 m - 3280 m, la vallée de Bekaa bénéficie des étés secs, des nuits fraîches et des précipitations conséquentes en dehors de la période végétative. Elle bénéficie des eaux issues de la fonte des neiges qui coulent sur les pentes des montagnes du Liban. Les raisins mûrissent rarement avant le milieu, et même avant la fin du mois de septembre. Des traitements minimale du vignoble sont nécessaires, et, tandis que il y a dix ans, jusqu'à 95% des vignes ont été taillées sous forme de buisson, aujourd'hui 45% des vignes sont montées sur fil. Afin d'assurer la qualité, les rendements sont relativement faibles. La production de la région est fortement influencée par la France, ce qui se reflète dans la plantation de cépages issus principalement du Sud de ce pays. Les producteurs créent des vins rouges caractéristiques très matures et épicés. Les vins blancs expriment les traits des cépages. En raison de la sécheresse estivale et les nuits fraîches, le pays est en mesure de créer des vins avec des arômes prononcés. Compte tenu de la faible humidité pendant la période végétative de la vigne, le mildiou et le botrytis ne trouvent pas les conditions climatiques favorables à leur développement sur une grande partie du territoire libanais. Cette faible pression parasitaire rend ainsi aisée la production de raisins biologiques. Surface des vignobles Au début des années 60 du siècle dernier, le Liban possédait environ 25 000 hectares de vignobles en production. Entre 1964 et 1976, la surface des vignobles récoltés a diminué de 10 000 ha, pour ensuite augmenter progressivement jusqu’en 1991, quand elle a atteint son sommet avec 29 446 ha. Après une baisse drastique, les surfaces totales des vignobles récoltés représentent actuellement environ 13 000 ha. Le Liban dispose d’un milieu naturel propice à la production intensive de raisin de table. Compte tenu de la richesse naturelle des sols et de l’abondance des réserves en eau, la production de raisin de table à haut rendement est possible sur une grande partie du territoire libanais, avec ou sans irrigation. Donc, la majeure partie des vignobles est destinée à la production de raisin de table. Les cépages de cuve couvrent environ 20% de la superficie totale des vignobles. Selon l'Union vinicole du Liban, la culture des cépages de cuve s'étendrait aujourd'hui sur une surface entre 2000 et 2500 hectares. Les raisins de cuve sont concentrés à la Bekaa et au Liban-Nord, avec respectivement 57% et 29% de la superficie. Le nombre des vignobles est passé de 5 en 1998 à 18 en 2005 et 30 en 2009. Production de raisin Les cépages La production de raisin de cuve au Liban bénéficie d'un contexte très favorable. La grande diversité des territoires et la possibilité de cultiver de la vigne entre 900 et 1800m d’altitude permettent la culture d’une grande gamme de cépages. La plupart des cépages destinés à la production de vin ont été introduits dans les vingt dernières années. Des volumes produits par les cépages de cuve, à peine 25% sont consacrés à la fabrication du vin, le reste étant transformé en arak. Si le raisin destiné à l’arak voit sa production stagner, la production de raisin destinée à la vinification se développe d’année en année (plus de deux cents hectares ont été plantés depuis 5 ans), tandis que les variétés se diversifient avec une montée en puissance des cépages nobles. Cépages rouges Cabernet Franc Ce cépage nouveau pour le Liban est planté à la fois dans la vallée de Bekaa et à Bhamdoun. Cabernet Sauvignon Au cours des vingt dernières années, il est devenu le cépage le plus largement planté du Liban (500 hectares - soit un quart de la superficie totale plantée en vignes pour de raisins de cuve - sont plantés entre 2000 et 2005) et comprend environ 40% de raisins de cuve dans le pays. Il est utilisé par tous les principaux établissements vinicoles libanais dans des mélanges et peut aussi être trouvé en tant que vin monocépage. Carignan Il a été utilisé pendant des décennies au Liban, où, disent les producteurs locaux, il fonctionne mieux qu'en France. Il donne des vins d’une belle couleur sombre, une bonne acidité et un degré d’alcool élevé. Il est utilisé pour structurer les vins rouges qui sont destinés au vieillissement, ainsi que pour les vins rosés. Cinsault Il a été utilisé pour faire du vin depuis 150 ans au Liban et représente aujourd'hui près de 35% de tous les raisins de cuve du Liban. Gamay Il est planté dans des quantités extrêmement limitées pour les vins nouveaux. Grenache Largement utilisé par les producteurs libanais, en raison de sa capacité de donner des vins à forte teneur en alcool. Merlot Cépage populaire et important dans la majorité des vins de qualité supérieure et de milieu de gamme. Mourvèdre Populaire à cause de quelques producteurs libanais qui apprécient sa capacité à contribuer à des vins bien structurés. Petit Verdot Utilisé en quantités limitées par les établissements vinicoles qui apprécient son pouvoir de contribuer de manière significative au potentiel de vieillissement d'un vin en raison de sa forte teneur en tanins. Syrah C’est le favori des producteurs libanais qui apprécient sa longévité, ainsi que ses arômes et ses saveurs de pruneaux, d'épices et de fruits rouges. Tempranillo Cépage espagnol utilisé par quelques producteurs libanais. Cépages blancs Chardonnay Ce cépage est arrivé relativement récemment au Liban, mais a prospéré dans le terroir de la Bekaa. Gewürztraminer Utilisé en quantités très restreintes au Liban. Clairette Il a été un cépage populaire, mais il est moins utilisé de nos jours. Merweh C’est une variété autochtone blanche utilisée pour le vin et pour la production d’Arak. Muscat Cépage planté en quantités limitées au Liban, où il est mélangé avec d'autres variétés. Obaideh Variété blanche autochtone utilisée pour les vins et pour l’Arak. Sauvignon Blanc Polyvalent et donnant des vins assez acides, il est très utilisé dans les vins blancs du Liban. Sémillon Planté en quantités limitées au Liban. Ugni Blanc Il a été l'un des premiers cépages blancs importés au Liban, où il a été utilisé pour les vins, l’Arak et d'autres eaux de vie. Viognier Arrivé récemment au Liban, il est mélangé avec succès avec du Chardonnay, du Sauvignon Blanc et du Muscat pour la production de vins blancs de qualité supérieure. Dynamique de la production de raisin Le Liban produit autour de 117 milliers de tonnes de raisin par an. En 2008, la récolte s’est élevée à 118 900 tonnes. Graph. 4 Le rendement moyen fluctue autour de 8,4 tonnes de raisin par hectare. Graph. 5 Production de vin L’importance économique de l’arak et du vin n’est pas négligeable, surtout pour le second. Quatre millions de bouteilles d’arak sont produites en moyenne chaque année, dont moins de 10% sont exportées. Le reste est destiné au marché local, mais on peut noter une quantité de plus en plus importante de bouteilles invendues, du fait des importations illégales mais surtout à cause de la diminution de la consommation locale au profit de la bière, du whisky et du vin. Ce phénomène pousse des producteurs à s’intéresser de plus en plus au vin. Au-delà des chiffres de production qui s’envolent, des producteurs cinq fois plus nombreux aujourd’hui qu’il y a 30 ans, on constate une réelle prise en main du secteur vinicole depuis les années 90. Une volonté d’obtenir des cadres et une réglementation pour protéger le secteur en lui permettant une meilleure visibilité au niveau international et ainsi une meilleure place. De l’avis général, la qualité des vins libanais est en progression. Dans l’ensemble, les producteurs investissent fortement au niveau technique afin d’améliorer la qualité et de concurrencer les vins étrangers. Les producteurs de vins libanais offrent une gamme complète : vins rouges, de purs cépages ou d'assemblages, grandes cuvées, vins ordinaires, vin nouveau (Kefraya), blancs secs ou doux et rosés. Dynamique de la production du vin Comparativement aux autres pays producteurs de vin, la production du Liban reste très modeste. Elle a néanmoins augmenté près de trois fois entre 1988 et 1995, quand elle a atteint son niveau record de 30 milles tonnes. Au cours des années suivantes, elle a chuté à environ 15 milles tonnes par an et s’est stabilisée à ce niveau depuis plusieurs années. Graph. 6 La production annuelle de vin a été de 7 millions de bouteilles en 2009, à comparer avec les 6 millions de bouteilles en 2005 et les 5 millions de bouteilles en 2000, selon les indications publiées par la banque libanaise BLOM. Production de vin bio Armés d’un savoir-faire perpétué à travers des siècles, des moines maronites du Liban se sont lancé à l’assaut du marché viticole en commercialisant le premier vin certifié « bio » du pays. Les bouteilles « Adyar » (monastères en arabe) ont récemment fait leur apparition chez les négociants en vin, avec une croix comme emblème, dans un pays où, selon la Bible, Jésus a accompli son premier miracle à Cana transformant l’eau en vin. Lancé en 2003 mais en petites quantités, « Adyar » est produit grâce à des raisins cultivés sans pesticides ni produits chimiques. Une autre particularité est qu’il est produit à partir de raisins qui ne viennent pas de la Bekaa, mais du monastère de Mar Moussa, situé sur une colline dans la région du Metn, à l’est de Beyrouth. Les producteurs Les caves se trouvent principalement dans la vallée de la Bekaa, où les zones arides, les journées ensoleillées et les soirées fraîches créent le climat parfait pour les vignobles. Le marché est dominé par les trois grands vignobles libanais, Château Ksara, Kefraya et Château Musar, qui détiennent des vignobles de 180 ha à 425 ha. Ils produisent des vins qui ont acquis une renommée internationale dans la presse du vin et à divers concours, et exportent une partie substantielle de leur vins en Europe, en Amérique du Nord et au Proche-Orient. Ksara est le plus ancien producteur, fondé en 1857 par des prêtres jésuites qui ont apporté les vignes d'Europe. Les bouteilles Ksara sont stockées dans un labyrinthe de caves naturelles de plus de 2 km de long, aménagées au temps des romains. Kefraya est le plus grand producteur. La cave Musar est situés dans un château du XVIIIème siècle à proximité de Beyrouth, mais les raisins proviennent des vignobles Musar dans la vallée de Bekaa. Parmi les autres vignobles sont : Château Fakra (Mont Liban), Clos Saint-Thomas (Békaa), Massaya (Békaa), Nakad (Békaa) et le Domaine Wardy (Békaa). Château Fakra http://www.chateaufakra.com/ Châuteau Kefraya http://www.chateaukefraya.com/ Châuteau Ksara http://www.ksara.com.lb/ Châuteau Musar http://www.chateaumusar.com.lb/ Châuteau Nakad http://www.winenakad.com/ Clos St. Thomas http://www.closstthomas.com/ Domaine Wardy http://www.domaine-wardy.com/ Massaya http://www.massaya.com/ Clos de Cana http://www.closdecana.com Souk Eltayeb http://www.soukeltayeb.com Union Vinicole du Liban (UVL) En 1996, la plupart des grandes entreprises vinicoles se sont regroupées en association, «l’Union Vinicole du Liban» (UVL), pour que le secteur puisse avoir un interlocuteur direct avec le gouvernement. Cette association s'est donnée pour mission de mettre en place une structure interprofessionnelle pour gérer harmonieusement le développement de cette activité. L’UVL a également été pensée pour répondre aux exigences de l’Union Européenne quant aux exportations de vin sur son territoire.

Exportations

Le Liban exporte deux fois plus de bouteilles de vins qu’il n’en importe, ce qui correspond à peu près à 38% de sa production locale, et le volume d’exportation tend à augmenter continuellement. Les exportations libanaises de vin, négligeables, voire inexistantes au cours de certaines années avant 1986, connaissent une croissance exponentielle depuis cette date. Les producteurs locaux ont un besoin d'exporter car le marché libanais est restreint du fait que certaines populations et régions ne boivent pas d'alcool. Ces dernières années, le Liban a exporté environ 1 800 tonnes de vin par an, pour un prix moyen d’environ 7 USD/litre. Graph. 7 Graph. 8 En 2008, les exportations libanaises, en hausse pour la période triennale, se sont élevées à 1 820 tonnes pour une valeur de 13 129 000 USD. Graph. 9 Graph. 10 Les exportations ont représenté 3,5 millions de bouteilles pour 11,5 millions de dollars en 2009. Les principaux clients Les producteurs cherchent à atteindre essentiellement l'importante communauté libanaise à l'étranger, estimée à plus de 12 millions de personnes, soit trois fois la population locale. Le Liban exporte la plus grande partie de ses vins dans les pays européens. Ainsi, en 2008 son premier et son deuxième client, le Royaume Uni et la France, ont reçu 41% du vin libanais exporté en termes de volume et près de la moitié en termes de valeur. Parmi les clients principaux sont aussi les pays géographiquement proches, la Syrie et les Émirats Arabes Unis, suivis par les pays de l’Amérique du Nord. Graph. 11 Graph. 12 Entre 2006 et 2009, les exportations de vin du Liban pour son deuxième client, la France, ont baissé chaque année aussi bien en valeur qu’en volume et ont représenté 337 tonnes pour la valeur de 1 865 milliers d’USD en 2009. Graph. 13 Graph. 14 . Exportation de vins effervescents Le Liban produit et exporte également des vins effervescents. En 2008, le pays a exporté 162 719 litres de vins effervescents pour une valeur de 761 180 USD. Ces vins sont principalement destinés à la Syrie. Ainsi, le pays a reçu 94% des importations libanaises en valeur et en volume en 2008. Les autres clients pour les vins effervescents du Liban sont, de loin, l’Iraq, la Guinée et les Émirats Arabes Unis. Graph. 15 Graph. 16

Importations

Importations totales En 2007, les importations se sont élevées à plus de 5 millions d’USD (selon les données de Faostat). D’après les sources locales, les importations ont représenté 10,7 millions d’USD en 2009. Graph. 17 Les importations de vin ont été de 881 tonnes en 2007. Graph. 18 Entre 2006 et 2008, les importations de vin ont augmenté de plus de 80% en valeur et de près de 20% en volume, atteignant un chiffre de 8 358 000 USD pour une quantité de 861 tonnes. Graph. 19 Graph. 20 Les principaux fournisseurs La France est le premier fournisseur de vin à Liban, avec une part qui en 2008 s’élève à 90% et 64% du marché des vins importés en termes de valeur et volume, respectivement. Le Liban importe aussi des vins provenant de l’Italie, de l’Espagne, de la Bulgarie et du Portugal. Graph. 21 Graph. 22 Entre 2006 et 2008, la part du marché occupée par la France est restée stable. En 2009, les importations des vins français ont encore augmenté, atteignant une quantité de 613 tonnes et une valeur de 12 109 000 USD. Graph. 23 Graph. 24 Importation de vins effervescents Le Liban importe environ 350 milliers de litres de vins effervescents par an. Alors que les volumes importés sont restés relativement stables au cours des années, la valeur des importations a augmenté plus de trois fois entre 2002 et 2008. En 2008, le pays a importé 364 tonnes de vins effervescents pour une valeur totale de 4 852 000 USD. Graph. 25 Graph. 26 La France est de loin le principal fournisseur du pays, avec 97, 3% du total des importations en termes de valeur et 86,5% des importations en termes de volume en 2008. Les autres fournisseurs de vins effervescents du marché libanais sont l’Italie, l’Espagne, la Bulgarie et l’Allemagne. D’autres pays, comme l’Australie l’année dernière ou la Biélorussie en 2007 essayent d’entrer sur le marché avec des petites quantités. Graph. 27 Graph. 28 La part des vins français dans les importations des vins effervescents en valeur est restée stable pour la période 2002-2008, à entre 94 et 98% du marché. Par contre, la part des vins français fluctue considérablement en termes de volumes, atteignant au cours des dernières années son maximum (93%) en 2002 et son minimum (70%) en 2003. Graph. 29 Graph. 30 Malgré une baisse observée dans les importations de vins effervescents français en volume, en termes de valeur ces importations ont augmenté près de 4 fois entre 2002 et 2009, atteignant 5 880 000 USD pour un volume de 263 tonnes. Graph. 31 Graph. 32

Le Commerce et la Distribution du vin

La distribution du vin Les réseaux de distribution modernes gagnent de plus en plus du terrain. Les super et hypermarchés, les centres commerciaux et assimilés représentent actuellement près de 30-35% de la consommation courante. On compte ainsi près de 90 grandes surfaces de vente, avec des noms locaux, régionaux et internationaux, comme Monoprix, Casino Géant, ... A ceux-ci s’ajoutent quelque 300 moyennes surfaces et plusieurs milliers d’épiceries de quartier.

Législation et réglementation

La loi régissant le secteur vitivinicole (loi n° 216 du 30 mai 2000) Les dispositions de cette loi concernent les cépages, les modes de conduite de la vigne, la vinification, mais également l’AOC (appellation d’origine contrôlée). Selon cette loi, « bénéficie de l’AOC le vin dont les caractéristiques sont liées à l’origine des raisins de vinification et à la région géographique reconnue comprenant les facteurs naturels et humains. ». Cependant, « en attendant l’accomplissement du cadastre agricole, la division administrative au niveau du mohafazat sera adoptée comme base de définition pour l’AOC ». Agréée par l’Union Européenne, la loi met également en place les bases de la création d’un Institut du Vin et de la Vigne. La fin de la protection douanière Un accord intérimaire sur le volet commercial est entré en vigueur le 1er mars 2003, c'est-à-dire avant même l'entrée en vigueur en 2006 de l’Accord d’Association entre l’Union Européenne et le Liban. L'accord intérimaire porte entre autres sur la libre circulation des marchandises et particulièrement sur l’échange de produits industriels, agricoles et agro-industriels sur la base de la réciprocité. Il concerne l’abaissement des taxes d’importations entre l’UE et le Liban. Les vins libanais jouissent déjà d’une taxe d’importation nulle en Europe, les vins européens voient leur taxe diminuer de 70 à 35% pour les vins de qualité et de 70 à 56% pour les vins d’entrée de gamme, ou vins de table. En 2013, les importations de vins européens, de qualité ou d’entrée de gamme, bénéficieront d’un taux de douane égal à zéro. Pour pouvoir être accepté en Europe, chaque lot de vin libanais doit passer avec succès une analyse dans un laboratoire agréé par le gouvernement libanais. Cette analyse doit être par la suite validée par un organe autonome dépendant du ministère de l’Agriculture. Le formulaire s’appelle VI1, il remplace le dénommé EUR1. C’est en quelque sorte un visa qui permet aux autorités européennes d’avoir des informations validées sur la composition du vin.

Le tourisme viticole

Certains voient l’avenir de l’industrie vinicole libanaise dans l’oenotourisme. Au cours des dernières années, les producteurs locaux ont augmenté leurs efforts afin d’attirer les touristes dans leurs vignobles. Certains parmi eux prévoient la construction d’hôtels et l’ouverture des musées du vin dans la vallée de Bekaa en 2010 et 2011.

Salon

Le salon international des vins et spiritueux de Beyrouth 2011 Dates : Du 4 au 7 février 2011 Endroit : Phoenicia Intercontinental Hôtel Lieu : Beyrouth, Liban Tél. : 961-1-339-050 Fax. : 961-1-339-060 E-mail : bipf@promoteam-ltd.com ; sm@promoteam-ltd.com Site Web : www.promoteam-ltd.com Le salon international des vins et spiritueux de Beyrouth 2011 est le premier du genre au Liban. Il servira de plateforme où des entreprises internationales, régionales et locales spécialisées dans la production et la distribution pourront se rencontrer pour échanger et créer des contacts. Des représentants d’organismes internationaux, régionaux et locaux du secteur de la nourriture et des boissons, notamment des directeurs d’hôtels, bars et restaurants venus de la Syrie, de la Jordanie, du Liban, des Émirats Arabes Unis et des marchés émergents, seront présents.

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