Tirant profit d’une économie en voie d’amélioration, les Etats-Unis ont réussi à maintenir leur titre de plus important marché du vin en 2014 » estime le groupe d’informations Beverage Informations, faisant la promotion de son nouvel opus de son Wine Handbook (vendu 890 $ sous format imprimé, soit 800 €). Avec 29,6 millions d’hectolitres de vin consommés l’an dernier (+1 % par rapport à 2013), le marché américain garde le leadership mondial. Détrônée en 2013, la France continue à faire office de challenger, avec 27,6 millions hl (-1,4 % par rapport à 2013). Plus globalement, les 25 premières nations consommatrices de vin ont vu leur consommation se réduire de 8 % (à 198 millions hl).
S’il est particulièrement séduisant pour les opérateurs du monde entier, le développement du marché américain ne se fait pourtant pas au profit des vins importés (en repli de 0,7 %). Les consommateurs favorisent nettement les vins domestiques (+1,3 %), ce qui se traduit par un développement de la filière (le nombre de wineries s’est élevé à 8 300 en 2014, soit +7 % en un an). « Cet intérêt pour les produits nationaux prend pour point de départ la crise économique de 2008. Motivés par une culture patriotique forte pour « sauver l’économie », les consommateurs se tournent vers les biens de consommation produits sur le territoire » confiait récemment Aude Guivarch (chef du pôle Agrotech Amérique du Nord de Business France). Autre tendance, cette fois liée à la reprise de l’économie américaine, la montée en gamme se poursuit, le segment des vins vendus entre 10 et 20 $ étant en pleine croissance.
[Photo : Paul Giamatti et Thomas Haden Church dans le film Sideways (2004), 20th Century Fox]