our la prochaine campagne, le vignoble français pourra ouvrir grand le parapluie assurantiel : son contrat d'assurance récolte sera bien opérationnel pour 2016, et mis en vente dès la fin des vendanges 2015. Au terme d'une ultime réunion de négociations entre la filière et le ministère de l'Agriculture, ce 16 juillet, « tout est calé pour que le contrat socle voit le jour » résume Stéphane Héraud, le président de l'Association Générale de la Production Viticole (AGPV), qui précise qu'« il ne restait plus qu'à définir les curseurs du capital assurable à l'hectare ». Sous réserve de modifications de dernière minute, c'est désormais chose faite.
La Direction Générale de la Performance Economique et Environnementale des Entreprises (DGPE) vient en effet de valider les maximums de capital assurable éligible aux aides sur le contrat de base. Aidés à 65 %, ces plafonds sont fixés à 6 000 euros/hectare pour la catégorie 1 (les AOP et IGP régionales), 11 000 €/ha pour la catégorie 2 (les AOP et IGP intermédiaires) et 20 000 € pour la catégorie 3 (les AOP haut de gamme). Ce taux maximal de subvention est ensuite révisé à 45 % pour les sommes assurées au-delà du plafond, du moins si l'enveloppe nationale le permet encore (ce qui n'est pas forcément gagné...). Il ne reste désormais plus aux assurances qu'à proposer ces contrats coup dur contre l'ensemble des aléas climatiques (coulure, grêle, inondations...).
Quant à l'intégration du Fonds de Mutualisation des Risques Sanitaires et Environnementaux pour la prospection de la flavescence dorée, une réunion est prévue pour la rentrée avec les services ministériels (ce qui sera également l'occasion de faire le point sur l'évaluation des risques quant à la généralisation des Equipements de Protection Individuels).
[Illustration : Les Vacances de Hegel, tableau de René Magritte (1958) ; Christie's]