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Union européenne : vers la fin de la diversité réglementaire en matière d'IG ?
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Union européenne : vers la fin de la diversité réglementaire en matière d'IG ?

Par Marion Ivaldi La Vigne - Vitisphere Le 12 juin 2015
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Union européenne : vers la fin de la diversité réglementaire en matière d'IG ?
L

a Commission européenne prépare une réforme de sa politique de qualité. Son mot d'ordre : simplifier. « Il s'agit pour nous de voir comment il serait possible de modifier la réglementation dans un souci de la rendre plus efficace, a affirmé Michael Erhart, chef de l'unité qualité de la DG Agri, lors du Congrès de la Confédération des vins IGP de France le 11 juin à Nantes.

 

Il a pointé du doigt notamment la diversité des approches en matière d'IG. « Il est difficile de comprendre les différences entre les AOP et les IGP et de les expliquer aux consommateurs car les IG ont des approches opposées ». Les fromages AOP ont demandé des outils de régulation de la production tandis que les brasseurs bavarois sont totalement opposés à toute limite de la production, a-t-il ainsi remarqué. « Dans le secteur du vin, les professionnels souhaitent une différence marquée entre les IGP et les AOP tandis que les spiritueux ne veulent surtout pas en parler ».

 

La diversité d'approches apparaît donc peu au goût du représentant du Commissaire européen. Et l'exception culturelle « vin » dans la réglementation européenne, encore moins. « S'il y a une différence réglementaire, il faut pouvoir l'expliquer. Nous n'obtenons pas de réponses claires autres qu'une justification historique » a-t-il regretté. Michel Servage, président de la Confédération des IGP, lui a rappelé que la spécificité de traitement dont bénéficie le secteur du vin européen s'appuie sur une culture de la qualité : origine des raisins, maîtrise du rendement ou encore gestion du potentiel de production.

 

Cependant, la simplification ne doit pas rimer avec une dégradation du système, a souligné Michael Erhart : « il n'est pas question de mettre en péril » les IG. Il a ainsi évacué la crainte de voir autorisé l'approvisionnement de raisins hors zones de délimitation pour les IGP, pratique autorisée pour les IGP agro-alimentaire (jambon, fromage...). « Même si l'origine de la matière première des IGP vins est radicalement différente de celles des IGP fromagères, et que l'on pourrait y voir une source de simplification, il n'y a pas de volonté de proposer une modification en ce sens ».

 

Les pistes de simplification portent plutôt sur le temps des procédures de validation des cahiers des charges ou, comme l'a suggéré, Sébastien Couderc (membre du cabinet du Ministre de l'Agriculture), de déroger temporairement aux conditions des cahiers des charges pour raisons climatiques. La simplification pourrait venir de l'outil même de validation des cahiers des charges et être confiée à une agence privée. « L'enregistrement des IG doit-il être réalisé par des fonctionnaires européens ? N'y a-t-il pas une solution moins chère ? » a-t-il questionné. Ce à quoi Michel Servage a regretté: « On sait où les économies sont faites avec une agence. Au final, ce sont les producteurs qui doivent payer ».

 

 

 

[Photo : Michael Erhart, Crédit photo : Marion Ivaldi]

 

 

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Tous les commentaires (5)
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Norbert Le 16 juin 2015 à 18:54:45
Oui, en effet, c'est 12400 kg/ha d'après le dernier cahier des charges du 13 octobre 2014 et la fiche produit de l'INAO n'est pas à jour. Mais on n'est tout de même pas à 150 ou 180 hl/ha pour reprendre le fil de cette discussion...
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craoux Le 14 juin 2015 à 10:27:52
12.400 kg/ha mon cher Norbert ! .. ce qui augmente un peu le rendement que vous avez établi .... ce qui reste quand même très élevé à ces latitudes mais vu que le degré requis des vins de base est assez faible (seuil à 9° si je ne me suis pas trompé) et que l'acidité totale doit être préservée pour le process à bulles(j'imagine), allons-y gaiement !
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Norbert Le 13 juin 2015 à 10:22:05
Pourquoi le Champagne? Le rendement de base est de 10400kg/ha et 160 kg donnent 102 litres de moût débourbé, cela fait donc du 66,3 hl/ha...
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LeGuideC Le 13 juin 2015 à 09:51:13
Oui, le Champagne, mais ça passe inaperçu puisqu'on parle toujours en kg/ha ! Et c'est une AOP !! Il s'agit d'une vision d'ensemble, qui ne s'applique évidemment pas à la crème des producteurs, SELOSSE, AGRAPART, LARMANDIER-BERNIER, etc.
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craoux Le 12 juin 2015 à 21:57:27
Pourvu que l'UE arrive à faire entendre raison à tous les protagonistes. J'avoue que l'idée de simplifier est intéressante, mais plus encore ce serait d'amener de la cohérence : pourquoi peut-on reconnaître une IGP agroalimentaire sans lien avec une aire de production mais en définissant une "zone d'élaboration" alors qu'une IGP viticole implique de définir une aire de production des raisins et une zone d'élaboration ... J'ajoute que je cherche encore en quoi les CDC IGP actuels garantissent "une" qualité ! A y regarder de près, tout dans le process d'élaboration d'un VSIG est identique - même pour la volatile - à celui d'une IGP (vous connaissez un Vin de France produit à 150 voire 180 hl/ha ?)
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