st-il possible de vivre de la vigne aujourd'hui en Languedoc-Roussillon ? Cette question était au cœur des débats de la conférence organisée par Vinseo, un collectif d'entreprises fournisseuses de la filière viticole en Languedoc-Roussillon.
Pour Sébastien Fillon, vigneron indépendant en AOC Terrasses du Larzac, la réponse est « oui » : « Je ne suis pas fils de viticulteur, je me suis installé il y a dix ans et aujourd'hui je vis de mon métier, grâce notamment à l'export », a t'il déclaré lors du colloque. Mais cette affirmation reste conditionnée à celui du choix stratégique fait par le viticulteur. « La principale difficulté pour le viticulteur est de choisir son modèle et de s'y tenir », confirme le vigneron.
Un avis partagé par Yannick Séguier, réalisateur du film « le midi viticole » qui concourt cette semaine au festival Oenovidéo. « Je rencontre des personnes qui conduisent des politiques quantitatives, en ayant recours à la taille mécanique et en recherchant la baisse des coûts de production...Et qui en vivent, témoigne celui-ci. Cela résulte d'un choix, d'une stratégie claire ».
Pour les caves coopératives de la région, même constat : « Elles peuvent opter pour deux stratégies, poursuit celui-ci : celle qui consiste à se positionner sur des vins de qualité et à produire de petites quantités, et celle du « volume à bas prix » , avec un intérêt à se regrouper entre elles », estime celui-ci.
En résumé, il n'y a pas un modèle qui fonctionne, mais bien plusieurs. « Les modèles sont complémentaires, il ne faut pas les opposer », a conclu Sébastien Fillon.
[crédit photo: J Cassagnes]