es tonneliers de France sont « rassurés » : suite à un inventaire des ressources françaises en chêne merrain conduit auprès de l'IGN et de l'Office national des Forêts (ONF), il ressort que ces dernières sont « conséquentes » et suffisamment bien gérées pour qu'elles perdurent sur le long terme.
L'IGN a chiffré le volume de cette ressource de bois « sur pied » à environ 15 millions de m3, ces forêts de chênes sessile et pédonculé étant situées principalement en Haute-Saône, Nièvre, Marne et Allier. Un peu plus de la moitié de ce volume (54%) sont issus des forêts publiques – domaniales et communales - et 46% des forêts privées. En comparaison des 370.000 m3 dont les tonneliers français ont besoin chaque année pour leur production, la marge de sécurité en donc large...
La plus grosse partie de leurs approvisionnements (70%) se fait auprès des forêts publiques, parmi lesquelles « les plus belles forêts domaniales », dont celle de Tronçais. Les chiffres communiqués par l'ONF, qui a en charge la gestion des plans d'aménagement de 47 d'entre elles, témoignent d'une « ressource garantie sur le long terme, pour les 20 ou 30 années à venir, avec une quasi-stabilité des volumes, indique Nicolas Tarteret, de la Fédération des tonneliers de France. On a par ailleurs un développement des ressources issues des forêts privées, mais elles restent moins intéressantes du point de vue qualité pour la tonnellerie ».
L'étude indique néanmoins une tendance à une légère diminution des volumes issus de chênes conduits en futaie, localisés principalement dans les forêts publiques. Ces arbres donnent des qualités « grain fin » particulièrement recherchées par le marché. Selon Nicolas Tarteret, « cette petite baisse de production, face à une vraie demande, risque de faire perdurer la tension sur les prix observée depuis deux ans ».
[crédit photo: Tonneliers de France]