a plus pure et objective neutralité, une valeur à laquelle le vignoble suisse est particuliérement attaché. Et dont il compte pouvoir bénéficier dans le pilotage économique de sa filière, jusqu'à présent rudimentaire. Ne souhaitant plus se contenter du rapport annuel de l'Office Fédéral de l'Agriculture, les représentants professionnels viennent de lancer leur projet d'Observatoire Suisse du Marché des Vins (l'OSMV, qui n'est pas sans rappeler l'Observatoire Espagnol du Marché du Vin). Présenté cette fin mai, l'outil se donne pour ambition « d’orienter la production en fonction de la demande du marché et d’affiner les stratégies promotionnelles nationales et régionales des acteurs de la filière ».
Ce modèle prédictif est encore en cours de développement au sein de l'école de Changins, qui planche sur vecteur autorégressif en panel. Devant être opérationnelle en 2016, la plate-forme prédirait les éléments de marchés des six régions viticoles suisses : volumes et prix de vente par catégorie. Pour se faire, le modèle intégrerait des séries de données historiques (consommation et production) et un ensemble de variables actuelles (macro et micro-économiques, ainsi que techniques). L'OSMV devant fournir des mercuriales, un enjeu sera la récolte des prix de vente en temps réel des encaveurs et négociants helvétiques.
Accessible en ligne, la plate-forme a déjà publié son premier rapport trimestriel, qui se penche sur les dernières évolutions du marché des vins suisses vendus en grande distribution (243 000 hectolitres de vins suisses pour un chiffre d'affaires 290 millions de francs suisses*, respectivement -2,7 et -1,6 % par rapport à 2013).
* : Ces données sont fourniers par Nielsen à partir d'un panel composé de Coop, Denner, Manor, Globus et Volg (mais pas du hard discount Lidl et Aldi).
[Illustration : Prix de vente moyen des vins blancs du canton de Vaud ; OSMV]