elon les premières enquêtes de terrain menées dans la San Joaquin Valley, qui représente plus de 50% de la production de raisins de cuve en Californie, la récolte 2015 pourraient être du même ordre que celle de 2014.
« A l’exception de quelques cépages dont la production était relativement faible l’année dernière, les comptages de grappes ont révélé, pour la plupart, des augmentations inférieures à 10% », note Allied Grape Growers, coopérative californienne regroupant environ 550 producteurs de raisins, qui a réalisé l’enquête. Parmi les exceptions, citons le muscat d’Alexandrie, la barbera et le carignan, mais globalement la coopérative affirme que le potentiel de production à l’heure actuelle s’inscrit « plus ou moins dans la moyenne ». L’approvisionnement en eau représente toujours une épée de Damoclès pour les producteurs californiens. La sécheresse chronique, dont souffre l’état, fait dire aux analystes que la prochaine récolte ne devrait pas dépasser la moyenne.
Il n’empêche que, selon Allied Grape Growers, « une récolte de 4 millions de tonnes de raisins de cuve reste envisageable, malgré les résultats des comptages de grappes ». En effet, en dépit des arrachages non négligeables ces dernières années, des superficies équivalentes vont « probablement entrer en production pour la première fois cette année ». D’après les estimations de la coopérative, environ 10 000 hectares en production en 2014 auront été arrachés d’ici les prochaines vendanges. En revanche, la même structure prévoit l’entrée en production de quelque 13 000 hectares cette année, plantés en 2012.
« Dans l’ensemble, la plupart des professionnels s’accordent à dire que nous n’avons pas besoin d’une récolte au-dessus de la moyenne, tous cépages confondus (sauf peut-être le pinot grigio). A l’heure actuelle, il semblerait que ce ne soit pas le cas, mais beaucoup de nouvelles superficies vont entrer en production à travers l’état. De plus, les cuves sont relativement pleines de vins d’entrée de gamme en raison du ralentissement des expéditions, des dernières récoltes record et des importations bon marché ».
Et la société de courtage internationale Ciatti de corroborer ces affirmations : « Il reste encore des volumes considérables de vins à la vente dans tout l’état. Les expéditions actuelles de vins en vrac permettent de réduire certains excédents mais à un rythme très insuffisant… Il faudrait peut-être un événement majeur – par exemple des restrictions sur l’utilisation d’eau imposées par le gouverneur de la Californie – pour modifier le comportement actuel [des acheteurs] ».
[Crédit photo : California Agricultural Technology Institute]