epuis longtemps considéré comme mature, le marché japonais a battu de nouveaux records en 2014, avec 2,70 millions d'hectolitres de vins importés pour un chiffre d'affaires de 170 milliards de yens (soit 1,26 milliard d'euros selon l'Observatoire Espagnol du Marché du Vin). En hausse de 13 % en volume et de 3 % en valeur, la consommation japonaise s'est davantage ouverte aux vins du nouveau monde. Le Chili est ainsi devenu le premier fournisseur en volume de vins sur le marché japonais, détrônant la France.
Cette évolution témoigne d'une ouverture à « de nouvelles occasions de consommation et de nouveaux styles de vins » estime le dernier rapport de la Rabobank, qui y voit également le signe d'un désengagement des pays de l'ancien monde, bien plus préocupés par d'autres régions asiatiques. « Ces dernières années, le battage entourant le boom du marché chinois a coïncidé avec un nouvel intérêt, bien que moins médiatisé, pour le vin de l'autre côté de la mer du Japon » estime Marc Soccio, analyste pour la banque néerlandaise.
Favorisés par des accords de libre échange avec le Japon, l'Australie et le Chili semblent bien placés pour continuer à s'y développer, malgré l'incertitude entourant l'économie de l'archipel nippon (qui peine à sortir d'une spirale déflationniste).
[Photo : Vinexpo Nippon 2014]