La formation à l’anglais des jeunes qui s’installent dans notre vignoble est nécessaire. C’est un challenge à relever, il y a beaucoup à faire là-dessus », a déclaré Michel Chapoutier, président de l’Interprofession InterRhône, la semaine dernière, lors de la conférence de presse annuelle à Avignon.
Pour que les opérateurs de demain de la Vallée du Rhône soient plus à l’aise dans la pratique de langues étrangères - notamment celle de Shakespeare - l’interprofession a donc décidé de s’investir dans l’organisation de séjours à l’étranger. « Mais l’idée est de coupler le stage linguistique à une expérience professionnelle dans un autre vignoble, car c’est important de connaître ce qui se fait ailleurs », complète Arnaud Pignol, délégué général d’InterRhône. Les régions viticoles produisant les cépages rhodaniens, telles que la Californie ou l’Australie, sont donc plus particulièrement visées.
Ces échanges internationaux pourraient intervenir à plusieurs moments du cursus de formation des jeunes - de la troisième à l’université ou les grandes écoles, en passant par le BTS viti-oeno - et prendre la forme de stages ou d’échanges scolaires avec d’autres vignobles. « Un état des lieux des différents niveaux de formations et entrées possibles doit être fait, précise le délégué général. Rien n’est encore défini, nous n'en sommes qu’aux prémisses. Nous allons développer ce projet très progressivement, afin de structurer les choses et l'organiser à grande échelle »... Un projet qui devrait tout de même commencer à se concrétiser très prochainement : « Nous voudrions envoyer les premiers effectifs dès cette année ; des premiers contacts ont déjà été pris avec des entreprises vinicoles américaines. Nos amis californiens sont venus en France à l’occasion des « Découvertes en Vallée du Rhône », elles sont intéressées par le projet », précise Arnaud Pignol.
Crédit photo: california-vineyards.com