ur l'année 2014, la Champagne a expédié 66,85 millions de cols effervescents hors de l'Union Européenne, en hausse de 6,3 % par rapport à l'an dernier, selon les données définitives du Conseil Interprofessionnel des Vins de Champagne (CIVC). Une performance qui s'associe à la reprise du marché communautaire (+4,4 %) et permis de compenser le repli du marché français (-3 %), ramenant les expéditions de champagnes à la croissance (+0,7 % au global). Pris en détail, les 160 marchés non-européens de la Champagne forment une véritable armée mexicaine. Ce florilège va des marchés mûrs comme les Etats-Unis (deuxième marché export en volume avec 19,15 millions de cols, +7,3 %) ou le Japon (quatrième destination export avec 10,43 millions de cols, +7,8 %), aux marchés émergents comme la Guinée Equatoriale (77 500 cols, +102,8 %) et l'Uruguay (51 000 cols, +110,7 %).
Tendances qui sont rehaussées par d'impressionnants taux de croissance : +2 636 % pour l'Azerbaïdjan (à 41 500 cols), +4 936 % pour l'île britannique d'Anguilla (à 28 700 cols), +2 402 % pour Cuba (à 28 300 cols), +1 521 % pour la Moldavie (à 19 400 cols)... Et même +2 637 % vers l'Afghanistan (à 657 cols). Les taux de croissance étant d'autant plus volatiles que les volumes sont réduits, il en est de même pour les évolutions à la baisse, avec une chute de 98 % pour la Corée du Nord (avec... 60 bouteilles), -88 % pour le Rwanda (30 bouteilles), -83 % pour le Liberia (à 450 cols), -78 % pour le Turkménistan (à 114 cols)... Si la représentativité de ces marchés en gestation est discutable, on notera un repli déjà plus conséquent pour le Qatar, à -51 % pour 181 411 cols.
Les marchés tiers comptent pour 22 % des volumes exportés par la Champagne en 2014. Concentrant 53 % des volumes, la France représente également 47 % du chiffre d'affaires de la filière champenoise (s'élevant à 4,5 milliards d’euros en 2014).
[Illustration : CIVC]