La méthode HACCP est de plus en plus demandée par les clients de producteurs : grande distribution, marchés exports, négociants, qui la réclament, indique Florence Hertaut, conseillère à la Chambre d’agriculture du Rhône.
Face à cette nouvelle obligation, les domaines viticoles sont quelque peu « désemparés » et se retournent vers la Chambre d’agriculture. Pour répondre à cette nouvelle demande, celle-ci a donc décidé de mettre en place des sessions de formations sur cette démarche. Elle propose une formation d'une journée pour « acquérir les bases de la réglementation et de la méthodologie HACCP », ainsi qu’un « accompagnement individuel pour ceux qui souhaitent être assistés dans la mise en place de la démarche sur leur exploitation ».
Faut-il y voir là une demande issue de la judiciarisation croissante de la société - consistant à ce que chacun des maillons de la chaîne se « couvre » d’un point de vue juridique pour se protéger – ou bien d’une demande provenant d’une véritable préoccupation de santé pour le consommateur… ?
Quoi qu’il en soit, la mise en place de la démarche HACCP, qui consiste à analyser les risques et les dangers sanitaires lors du processus de fabrication d’un produit alimentaire, permet de se conformer à la législation. Tous les opérateurs ont en effet l’obligation, depuis 2005, d’obtenir des produits sains et sans dangers potentiels et d’en apporter la preuve.
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