Bourgogne : marge en augmentation de 8% pour les Vignerons des Terres secrètes

es Vignerons des Terres Secrètes ont réalisé un de leurs meilleurs exercices sur 2013/2014 grâce à la hausse des prix et à une bonne maîtrise des coûts de fonctionnement. Les adhérents de cette coopérative vont toucher 850 €/ha de ristourne.

Malgré deux petites récoltes 2012 et 2013, les Vignerons des terres secrètes à Prissé en Saône-et-Loire se portent bien. La coopérative a certes connu une baisse de son chiffre d’affaires lequel s’est élevé à 25 millions d’euros en 2013/2014. Mais sa marge est en augmentation de 8 % grâce à une bonne maîtrise de ses charges de fonctionnement, un développement de ses prestations d’embouteillage, un prix moyen de vente au col en hausse et à une meilleure valorisation des stocks d’anciens millésimes, suite à la forte demande du négoce.

Des chiffres qui donnent le sourire au président, Michel Barraud et à tous les coopérateurs. « Nous venons de réaliser l’un de nos meilleurs exercices », indique ce viticulteur de Sologny. Les 326 adhérents de la coopérative vont donc recevoir des ristournes de 850 €/ha.

Autre motif de satisfaction : 2014 marque le retour d’une « belle et bonne récolte avec 60000 hl. Nos cuves sont pleines. Et, pour la première fois, nous avons des VCI », ajoute Michel Barraud. Une récolte qui rassure les viticulteurs sur la capacité à produire, après deux millésimes déficitaires et qui a permis à la coopérative de refaire une partie de ses stocks.

Durant l’exercice passé, la coopérative a réduit ses volumes vendus en vrac, tout en gardant ses clients négociants historiques « qui apportent à l’image de nos produits », indique Xavier Migeot, le directeur. Son travail autour de la « montée en gamme » des mâcon villages, saint-véran et pouilly-fuissé et des lieux-dits a permis de convaincre la grande distribution « d’afficher des prix sans trop de décalages avec nos prix boutiques ».

La coopérative mise aussi sur l’export. La France reste toutefois son premier marché avec 16 millions d’€ de ventes soit 65 % du CA. Le reste de l’Europe représente 30 %. Le marché américain se développe (+120% ; 200.000 bouteilles) tout comme la Chine (+413%) qui reste toutefois « anecdotique ». « Notre objectif est de ne plus être dépendant du marché anglais », souligne le directeur, Xavier Migeot.